

Paris, septembre 2025 – Emmanuel Macron a de nouveau créé la surprise en reprenant une vieille expression qui fit jadis la risée de Jacques Chirac : la fameuse « coalition des volontaires ».
Une formule qui résonne avec ironie dans l’histoire diplomatique française, et qui alimente aujourd’hui les débats sur l’avenir de l’Ukraine et la crédibilité de la France en Europe.
Quand Chirac dénonçait la « coalition of the willing »
En 2003, au moment de la guerre en Irak, Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin avaient ridiculisé l’initiative américaine consistant à rassembler une « coalition of the willing » (coalition des volontaires).
Cette alliance improvisée, hors du cadre de l’ONU, avait été dénoncée par Paris comme une manœuvre illégitime et dangereuse.
Aujourd’hui, l’ironie est totale : c’est un président français qui reprend la même rhétorique pour l’Ukraine.
Les propos de Macron avec Zelensky
Aux côtés de Volodymyr Zelensky, Macron a déclaré :
« Nous, Européens, sommes prêts à fournir à l’Ukraine et aux Ukrainiens des garanties de sécurité dès qu’un accord de paix sera signé. »
En clair : l’Europe promet une sécurité conditionnelle, valable seulement après la fin des combats. Une position perçue comme une pirouette diplomatique plus qu’un véritable engagement militaire.
Trump, l’arbitre de demain ?
Selon l’Élysée, les détails du plan seront présentés prochainement à Donald Trump, dont le rôle apparaît central dans les discussions futures.
Un appel téléphonique est prévu entre les dirigeants européens, Zelensky et l’ancien président américain, confirmant que l’avenir de l’Ukraine se joue toujours entre Washington, Bruxelles et Paris, et non pas à Kiev.
Une France en décalage
Cette sortie de Macron illustre les contradictions de la diplomatie française :
- Hier : Paris se moquait de ce type de coalition bricolée.
- Aujourd’hui : Paris la revendique pour masquer son impuissance militaire réelle.
Aux yeux de Moscou et de nombreux observateurs, la France apparaît comme un pays suiveur, plus aligné que jamais sur les États-Unis, incapable d’assumer le rôle de puissance indépendante que De Gaulle et Chirac défendaient.
Gérard Stéphane, correspondant zone Europe

