Malgré les sanctions sur les produits russes, Moscou augmente ses exportations d’engrais vers ses pays amis, dont l’Afrique
Les exportations russes d’engrais vers les pays amis, y compris l’Afrique, ne cessent de croître, alors que l’Europe est désormais absente parmi les acheteurs de ces produits.
La Russie a amplifié le commerce de ses fertilisants vers les pays amis, tels que les pays de l’Amérique Latine et de l’Asie du Sud-Est, en particulier la Chine et l’Inde. L’Afrique est aussi très demandeur des engrais russes, a déclaré Denis Mantourov, vice-Premier ministre et ministre russe de l’Industrie et du Commerce.
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« Il y a des pays amis qui achètent traditionnellement des engrais russes. Sur les consommateurs réguliers, seule l’Europe ne figure actuellement pas parmi ceux qui souhaitent acheter nos produits. À part cela, les acheteurs traditionnels importent de plus en plus, l’Afrique augmente le volume [d’engrais] importés », a indiqué M.Mantourov devant les journalistes, en marge du forum de la Journée mondiale de la qualité qui se tient à Moscou du 7 au 11 novembre.
Gros exportateur d’engrais
Toujours selon M.Mantourov, la Russie produit des engrais 2,5 fois plus qu’elle en consomme, ce qui lui donne la possibilité d’être un gros exportateur sur les marchés étrangers. Elle attire les grands acheteurs comme la Chine, l’Inde, sans oublier qu’elle est prête à donner gratuitement plusieurs tonnes d’engrais à l’Afrique.
Le 2 novembre, le Mali a annoncé qu’il allait recevoir 55.000 tonnes d’engrais et de blé et 60.000 tonnes d’hydrocarbures venant de Moscou.
Les engrais russes visés par des sanctions
Ces dernières années plusieurs États ont adopté des sanctions contre la Russie. Après le lancement par Moscou, en février, de son opération spéciale en Ukraine, les condamnations se sont multipliées, touchant entre autres l’exportation d’engrais.
Le 22 juillet, la Russie, la Turquie, l’Ukraine et l’Onu ont signé un accord à Istanbul portant sur les exportations de céréales et d’engrais depuis trois ports ukrainiens. Toutefois, Vladimir Poutine a constaté en septembre que la majorité des céréales était exportée vers l’Europe plutôt que vers les pays africains dans le besoin.
En octobre, la Russie a suspendu pendant quelques jours sa participation à l’accord d’Istanbul, après une attaque de drones ukrainiens contre ses navires qui assuraient la sécurité du couloir céréalier. Kiev a dû donner des garanties de ne pas utiliser ce corridor à des fins militaires pour que Moscou reprenne sa participation à l’accord.
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