

Marine Le Pen s’oppose à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE : “Un risque pour la paix et les intérêts français”
La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a exprimé son opposition à une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne (UE) lors d’une déclaration devant les députés le 3 mars. Elle a qualifié cette double adhésion de “tromperie” ou de “risque majeur pour la paix”, tout en appelant à un soutien “réaliste” à Kiev plutôt qu’à des postures symboliques.
Une adhésion à l’OTAN jugée irréaliste
Marine Le Pen a rappelé que les États-Unis, allié clé de l’OTAN, s’opposent déjà à l’entrée de l’Ukraine dans l’Alliance atlantique. “Nous ne pouvons pas promettre à l’Ukraine une adhésion à l’OTAN”, a-t-elle affirmé, soulignant que cette perspective pourrait exacerber les tensions géopolitiques et compromettre les chances de paix.
Concernant une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’UE, la dirigeante du RN a estimé que cela “va incontestablement à l’encontre de nos intérêts”. Elle a mis en garde contre les conséquences économiques et sociales pour la France, notamment :
– Une distorsion de la concurrence sur le marché du travail, avec l’arrivée potentielle d’une main-d’œuvre bon marché.
– La ruine des agriculteurs français, confrontés à une concurrence déloyale due aux coûts de production moins élevés en Ukraine.
Selon elle, cette adhésion coûterait des milliards d’euros à la France, sans compter les déséquilibres qu’elle engendrerait au sein de l’Union européenne.
Un appel à une politique étrangère plus claire
Marine Le Pen a également critiqué la politique étrangère française, qu’elle juge floue et déconnectée des réalités. Elle s’est inquiétée de l’abandon par la France de son “rôle singulier de puissance d’équilibre”, déplorant l’absence d’une “ligne politique clairement définie”. Pour elle, la France doit retrouver une position de médiateur et de garant de la stabilité internationale, plutôt que de suivre des initiatives risquées et mal définies.
En conclusion, Marine Le Pen a plaidé pour un soutien à l’Ukraine basé sur le “réalisme” et la prudence, plutôt que sur des promesses qu’elle considère comme irréalistes et potentiellement dangereuses pour les intérêts français et la paix en Europe.

