Sébastien Mort, maître de conférences en culture et société américaine à l’Université de Lorraine, souligne que la situation est plus délicate pour Kamala Harris. “Elle est entrée tardivement dans la course, et sa candidature, bien que symbolique, reste floue pour une grande partie de l’électorat. Selon un récent sondage, 28% des Américains estiment avoir encore besoin d’en savoir plus sur elle avant de se décider”, indique-t-il lundi dans l’émission de la RTS Tout un monde.

Et de renchérir: “Kamala Harris devra remplir la page blanche. Si elle laisse Donald Trump le faire, cela risque de la mettre en difficulté.”

Donald Trump, un “orateur compulsif”

Donald Trump, quant à lui, bénéficie de son omniprésence médiatique. L’ancien président reste une figure bien connue des électeurs, qui se sont déjà fait une opinion sur lui, explique Sébastien Mort.

Donald Trump aura l’expérience pour lui. Le tempétueux septuagénaire, ancien présentateur de téléréalité, participe à son septième débat télévisé et a marqué les Américains par certaines de ses prestations passées. A commencer par sa célèbre pique, adressée à Hillary Clinton en 2016, lors de laquelle il avait affirmé que la démocrate méritait d’être “en prison”.