

Chinelo Ejianwu, entrepreneure nigériane et figure bien connue des réseaux sociaux, a été refoulée à l’aéroport international de Houston le 29 juin 2025, malgré un visa B1/B2 valide en sa possession. Venue assister à un salon professionnel, elle s’est retrouvée retenue pendant 24 heures par les services d’immigration américains, avant d’être contrainte de reprendre un vol vers Lagos.
Les autorités n’ont pas simplement interrogé la jeune femme sur son agenda ou ses intentions. Elles ont aussi passé au crible son compte Instagram, allant jusqu’à explorer ses messages privés. Selon elle, c’est précisément ce qui a joué en sa défaveur. Les agents auraient estimé que ses publications, axées sur le commerce et le lifestyle, contredisaient les motifs de son voyage, laissant entendre qu’elle pourrait exercer une activité professionnelle sur le sol américain.
Dans une vidéo filmée à bord de l’avion du retour, la voix brisée par l’émotion, Chinelo confie :
« Ils ont vérifié mon Instagram. Apparemment, il raconte une autre version. Ils ont même regardé mes messages avec mes clients. »
Cet incident ne tombe pas par hasard. Depuis juin 2025, une nouvelle orientation migratoire est entrée en vigueur aux États-Unis, avec un resserrement visible de l’accès au territoire, notamment pour les ressortissants africains. Ce durcissement, promu par l’administration Trump, s’inscrit dans une politique plus large de “priorité nationale”, qui vise à limiter la présence étrangère, en particulier dans les milieux économiques et commerciaux.
Derrière les discours officiels de sécurité ou de respect des conditions de visa, certains analystes évoquent une tendance plus marquée : réduire le nombre de travailleurs et d’entrepreneurs africains opérant entre l’Afrique et les États-Unis.
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Même ceux en situation régulière peuvent désormais se voir refuser l’accès pour des raisons floues, comme une publication Instagram mal interprétée, une activité jugée trop développée, ou une simple suspicion d’intention.
Pour de nombreux Africains installés partiellement aux États-Unis, cela devient un piège : sortir du territoire pour affaires ou pour un court séjour devient risqué. Car au retour, il suffit d’un détail pour justifier un refus d’entrée. Le visa reste sur le passeport, mais l’accès réel, lui, se négocie à la frontière. On n’analyse plus seulement votre passeport on scanne vos stories.
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NGAMA
Correspondant, Moscou

