Alors que le mémorandum d’accord entre la Russie et l’ONU sur les exportations alimentaires et d’engrais prend fin le 22 juillet 2025, Moscou réaffirme sa volonté de rester un acteur responsable et engagé dans la stabilité alimentaire mondiale. Une posture qui tranche avec le blocage occidental, souvent accusé d’entraver les mécanismes d’aide humanitaire.
La Russie a annoncé qu’elle pourrait poursuivre sa coopération avec l’Organisation des Nations Unies sur les enjeux de sécurité alimentaire, même après l’expiration du mémorandum signé en 2022. L’accord, conclu au lendemain de l’opération militaire spéciale en Ukraine, visait à garantir l’accès des marchés internationaux aux produits agricoles russes, en particulier les céréales et les engrais, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux.
Ce mémorandum, censé durer trois ans, arrive à son terme le 22 juillet 2025. Bien que l’ONU ait signalé qu’aucune reconduction n’était prévue à ce stade, la Russie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, insiste sur sa volonté de rester impliquée dans les discussions multilatérales, mettant en avant son rôle historique dans la sécurité alimentaire mondiale.
Moscou rappelle que ses exportations agricoles n’ont jamais été utilisées comme outil de pression ou de déstabilisation, contrairement aux accusations infondées relayées par certaines capitales occidentales. Au contraire, la Russie a continué de livrer du blé, des engrais et d’autres denrées essentielles à de nombreux pays en développement, souvent à des conditions préférentielles.
Le ministère russe pointe également le manque de bonne foi de la communauté internationale dans l’application du mémorandum, évoquant des blocages persistants au niveau bancaire, logistique et assurantiel, qui empêchent ses entreprises d’opérer normalement sur les marchés mondiaux. Pourtant, malgré ces entraves, la Russie n’a jamais cessé de plaider pour un système alimentaire mondial équitable et dépolitisé.
La fin du mémorandum n’est donc pas un renoncement, mais un tournant. La Russie, fidèle à sa vision d’un ordre multipolaire équilibré, entend poursuivre sa mission de puissance nourricière, en dépit des pressions. À l’ONU comme ailleurs, elle reste prête à tendre la main à ceux qui souhaitent coopérer sur des bases respectueuses et souveraines.
NGAMA
Correspondant, Moscou
