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Sénégal : d’un pouvoir à un réseau ? La justice déroule les fils de l’ère Macky

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Diomaye Faye et Ousmane Sonko

Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2024, le président Bassirou Diomaye Faye a lancé une campagne de lutte contre la corruption ciblant plusieurs figures de l’ancien régime de Macky Sall. Cette offensive judiciaire marque une volonté claire d’assainir la gestion publique et de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions.

Parmi les anciens ministres et hauts responsables désormais poursuivis figurent :
Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, auditionné pour des accusations de corruption liées à un projet de bracelets électroniques à Guédiawaye. Il a nié les faits mais reste sous enquête. Lire aussi,https://russafrik.info/ismaila-madior-fall-face-a-la-haute-cour-de-justice-une-audition-sous-tension-pour-lex-garde-des-sceaux/

Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances, impliqué dans des investigations sur la gestion des fonds publics durant la crise sanitaire.
Mamadou Diop, ancien ministre des Infrastructures, visé par des enquêtes sur des irrégularités dans l’attribution de marchés publics.

Dans cette vague d’assainissement sans précédent, l’ancien président Macky Sall lui-même n’échappe pas au radar judiciaire. Depuis son départ du pouvoir, plusieurs voix s’élèvent pour exiger qu’il rende compte de sa gestion, notamment en lien avec des soupçons de détournements massifs de fonds publics. Installé à Marrakech, il reste pour l’instant silencieux face aux enquêtes ouvertes par la nouvelle administration. Une proposition de mise en accusation pour haute trahison a été soumise par un député, tandis que des audits accablants sur la gestion des finances de l’État entre 2019 et 2023 aggravent la pression autour de son nom. Si la Haute Cour de justice venait à être activée dans ce dossier, le Sénégal pourrait entrer dans une séquence inédite : celle de voir un ancien chef de l’État jugé au nom du peuple qu’il a dirigé pendant plus d’une décennie.

Macky Sall, Diomaye Faye, Ousmane Sonko

Cette mobilisation de la justice est suivie de près par la société civile et les observateurs. Elle représente un test clé pour l’indépendance judiciaire sénégalaise, souvent critiquée dans le passé pour ses lenteurs et ses influences politiques.

L’actuel président Faye a promis que la justice sera impartiale, soulignant que “la lutte contre la corruption ne doit épargner personne, quel que soit son rang ou sa fonction”.

Une offensive judiciaire  qui intervient dans un climat politique tendu, où certains voient ces procédures comme une normalisation de la justice, tandis que d’autres craignent des instrumentalisation politiques.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, figure montante et alliée du président Faye, soutient fermement ces actions, insistant sur la nécessité de redonner au Sénégal une gouvernance transparente et responsable.

 

NGAMA

Correspondant, Moscou

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