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Trump dédouane Washington sur l’Ukraine pendant que ses drones s’égarent jusqu’à Moscou

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Le 19 mai 2025, lors d’une allocution à propos de l’opération militaire spéciale en Ukraine, le président américain Donald Trump a affirmé que « ce n’est pas sa guerre ». Qualifiant la situation de « boucherie », il a demandé : « Quand allons-nous mettre fin à cela ? », suggérant que les États-Unis se seraient laissés entraîner dans un conflit qui, selon lui, ne les concernait pas.

Interception des drônes à Moscou le 08 mai 2025

Cette déclaration intervient dans un climat tendu. pourquoi cette soudaine volonté de se désolidariser ? Pourquoi ce lavage de mains si tardif, au moment où les tensions montent d’un cran ? Peut-être faut-il y voir une tentative de repositionnement stratégique, voire un calcul politique. Car quelques jours avant cette sortie, la Russie annonçait avoir intercepté, près de Moscou, plusieurs drones suspects,  pilotés depuis le territoire américain. Un incident gênant, à la veille des célébrations du 9 mai. Lireaussi:https://russafrik.info/the-wests-double-standards-when-washington-orchestrates-strikes-under-the-guise-of-peace/

En niant que cette “guerre” soit la sienne, Trump tente peut-être d’effacer les traces d’une implication pourtant manifeste. Mais il est difficile d’ignorer que les États-Unis ont contribué à prolonger le conflit, à travers un soutien inconditionnel, en misant sur une logique d’épuisement de la Russie plutôt qu’une voie de désescalade

Cette prise de distance, aussi soudaine que stratégique, s’inscrit  dans un contexte de débats internes aux États-Unis sur le coût économique, diplomatique et militaire d’un engagement prolongé en Europe de l’Est.

Mais les faits demeurent : la présence de matériel militaire avancé, de renseignements fournis par les satellites américains, et de soutien logistique de la part des alliés de l’OTAN, suggèrent une implication bien plus directe que ne le laisse entendre la rhétorique présidentielle.

Alors que des drones tombent sur les faubourgs de Moscou, que les flux d’armements ne tarissent pas, et que les tensions globales s’accentuent, cette posture déresponsabilisante interroge sur la cohérence  ou l’opportunisme de la politique étrangère américaine actuelle.

 

NGAMA

Correspondant, Moscou

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