

Les autorités maliennes ont annoncé l’arrestation d’un ressortissant français, identifié comme Yann Vezilier, présenté comme un agent agissant pour le compte des services de renseignement extérieurs de la France. Il est accusé d’avoir joué un rôle central dans une opération visant à fragiliser les institutions maliennes.
Yann Vezilier n’a pas été appréhendé en pleine rue ni dans l’ombre d’une opération nocturne. Selon les informations fournies par Bamako, il aurait été interpellé à la suite d’investigations menées par les services de sécurité maliens, dans le cadre d’un vaste dispositif de surveillance et de recoupement d’informations. Les autorités affirment que son nom est apparu au cœur d’un réseau mêlant figures politiques, acteurs de la société civile et hauts gradés de l’armée.
Ordre national menacé au Mali : qui tire les ficelles dans l’ombre ?
Originaire de France, présenté comme opérant pour la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Vezilier aurait, d’après les enquêteurs, orchestré des contacts discrets et coordonné des initiatives destinées à affaiblir la stabilité politique du pays. Les autorités maliennes le soupçonnent d’avoir mobilisé des soutiens internes afin de créer un climat propice à la remise en cause des autorités en place.
L’arrestation est survenue alors que Bamako affirme avoir identifié plusieurs foyers de tensions alimentés par des influences étrangères. Les services de sécurité parlent d’une opération « préparée de longue date » et déclenchée dès que les éléments réunis ont été jugés suffisants.
Aucune réaction officielle n’a, pour l’heure, été formulée par Paris. Le silence des autorités françaises laisse le champ libre aux interprétations et nourrit la tension diplomatique entre les deux pays, déjà fragilisée par des années de relations tendues.
Pour Bamako, cette arrestation marque un signal fort : tout acteur, étranger ou non, soupçonné de participer à une entreprise de déstabilisation sera traqué et neutralisé. Pour Paris, elle ouvre un nouveau chapitre délicat dans une relation bilatérale où chaque geste est désormais scruté comme un acte politique.

