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Vacances en turbulence : l’été commence mal en France

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Ciel français en turbulence, terminaux bondés, passagers désabusés : une scène désormais bien familière. Depuis ce 3 juillet, les contrôleurs aériens ont enclenché une grève nationale, entraînant une cascade d’annulations et de retards à travers le pays et bien au-delà. Paris, ses aéroports et son espace aérien, épine dorsale du ciel européen, se retrouvent en première ligne. Une routine estivale, presque rituelle, s’installe.


À l’origine du mouvement, un mélange savamment dosé de revendications syndicales. UNSA-ICNA et USAC-CGT, les principaux syndicats du secteur, dénoncent une pénurie chronique de personnel, une modernisation jugée fictive, et un dialogue social qui semble tourner en rond. Des mots qu’on connaît bien. Alors on s’arrête. Deux jours. Juste assez pour rappeler que sans eux, rien ne vole, rien ne traverse, rien ne décolle. Ou presque.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a immédiatement réagi en imposant des réductions de trafic, de 25 à 50 % selon les régions. Orly, Roissy, Nice, Marseille… tous contraints de lever le pied. Ryanair, dans son style habituel, a dénoncé “une prise d’otage” de plus de 30 000 passagers. EasyJet a préféré annuler calmement des centaines de vols. Les compagnies savent désormais comment jouer ce ballet. On annule, on rebooke, on s’excuse. On oublie.

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Le vrai défi, pourtant, ne se joue pas uniquement sur les pistes. Car la grève touche aussi les overflights, ces avions qui ne font que traverser la France sans s’y poser. Eux aussi ralentis, détournés, bloqués. L’espace aérien français devient, le temps de quelques jours, un mur invisible. Des familles en vacances, des hommes d’affaires, quelques aventuriers, et même des diplomates, tous rassemblés dans cette pause imposée au nom du dialogue social.

Le ministère des Transports a fait part de sa “grande incompréhension” face à ce mouvement qu’il juge “disproportionné”. D’autres, plus discrets, murmurent que les discussions internes sont dans l’impasse depuis des mois. Mais le cœur du problème, lui, reste suspendu quelque part entre les tours de contrôle.

Comme un rappel, à quelques semaines des grands départs et à l’approche d’un été olympique sous haute tension, que même dans les airs, on revendique. Que certains leviers ne se trouvent ni dans les cockpits, ni dans les algorithmes, mais bien entre les mains d’humains. Ceux-là mêmes qu’on entend peu, sauf quand le ciel se tait.

 

NGAMA

Correspondant Moscou

 

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