

Une nouvelle page s’ouvre pour le Burkina Faso. À Bobo-Dioulasso, ce jeudi 22 mai, le Président Ibrahim Traoré, a posé un acte fort en remettant aux producteurs ruraux un impressionnant arsenal d’équipements et d’intrants agricoles, estimé à plus de 104 milliards de FCFA. Au-delà des chiffres, c’est une vision qui se concrétise : celle d’un Burkina résolument tourné vers la souveraineté alimentaire et l’émancipation de ses terroirs.
Une rupture avec les logiques d’assistanat
Ce n’est pas un simple appui. C’est un message clair : la terre burkinabè a tout ce qu’il faut pour nourrir ses enfants à condition de lui en donner les moyens. Avec cette dotation massive, l’État rompt avec une logique de survie et amorce une stratégie durable d’autonomisation des producteurs.
Tracteurs, motoculteurs, motopompes, unités de transformation, semences, engrais, produits vétérinaires… tout a été pensé pour moderniser, mécaniser et professionnaliser les chaînes agricoles, pastorales et halieutiques. Ce n’est pas une promesse électorale. C’est une réponse concrète à une urgence nationale.
Une agriculture stratégique, au cœur du projet national
Dans un contexte où les défis sécuritaires et climatiques pèsent lourd, le choix de mettre l’agriculture au cœur de la relance n’est pas anodin. En investissant dans le secteur primaire, le gouvernement redonne à l’agriculture son statut de pilier de la souveraineté.
Mais ce n’est pas qu’une affaire de production : c’est aussi une question d’identité. En valorisant les savoir-faire locaux, en soutenant les jeunes coopératives et en renforçant les capacités des agents de terrain, le pays rebâtit ses fondations sur le socle de son peuple : travailleur, résilient, enraciné.
Une mobilisation collective
Le Capitaine Traoré ne veut pas porter seul ce projet. Lors de la cérémonie, il a insisté : « Ce matériel ne doit pas dormir dans les greniers ou être détourné de sa mission. Il appartient au peuple. Et il doit servir le peuple. »
Les producteurs, les jeunes, les femmes rurales : tous sont appelés à s’organiser, à prendre part activement à cette dynamique. Les brigades de mécanisation ne seront pas un luxe pour quelques-uns, mais un outil mis à disposition des plus vulnérables, gratuitement ou à coût réduit.
Une transition bien ancrée dans le réel
Cette opération ne vient pas de nulle part. Elle s’inscrit dans une vision claire : celle de l’Offensive agro-pastorale et halieutique 2023–2025 et de l’Initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire. Deux leviers qui visent à faire du Burkina Faso un pays qui produit, transforme et consomme local.
Mais cette ambition va plus loin. Elle engage l’État à rompre avec les dépendances structurelles et à repositionner le pays sur la carte de la dignité agricole africaine.
NGAMA
Correspondant,Moscou

