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 7900 Camerounais expulsés des USA à l’approche des élections Présidentielles au Cameroun de 2025: et si leurs voix changeaient le cours du scrutin ?

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Par RUSSAFRIK – Rédaction Politique | 6 août 2025
À quelques semaines des élections présidentielles au Cameroun, une vague inattendue venue de l’étranger pourrait bien ré-configurer le paysage politique : 7 900 Camerounais vivant aux États-Unis viennent de perdre leur statut de protection (TPS), sur décision officielle de l’administration américaine. Depuis le 5 août 2025 à minuit, ils sont expulsables, désactivés socialement, et contraints de quitter le territoire américain sous peine d’amendes ou d’emprisonnement.
Mais si cette expulsion massive est une tragédie sur le plan humain, elle pourrait devenir un tournant politique majeur. Car ces Camerounais pour la plupart instruits, engagés, connectés et désormais libérés des contraintes de résidence étrangère pourraient bien jouer un rôle électoral insoupçonné dans leur pays d’origine.
Une carte d’électeur, un pouvoir de basculement
Si chacun de ces 7 900 Camerounais détenait une carte électorale valide ou était en mesure de la récupérer à temps, cela représenterait une masse critique non négligeable, capable d’influencer fortement les résultats dans plusieurs régions, surtout en zones urbaines ou contestées.
Quelques chiffres à considérer :
  • Dans certaines circonscriptions du Littoral ou du Centre, un écart de 5 000 voix peut suffire à inverser une tendance.
  • Ces Camerounais de la diaspora expulsés sont souvent politisés, ayant vécu dans des démocraties actives, sensibles aux enjeux de gouvernance, de droits, de dignité.
  • Le retour amer qu’ils subissent pourrait les transformer en acteurs de rupture, voire en moteurs d’une vague contestataire électorale.
Une opportunité ou un risque pour le gouvernement ?
Le gouvernement camerounais a devant lui deux options stratégiques :
  1. Minimiser et ignorer ces retours, au risque de créer un climat hostile, de radicaliser ces populations humiliées par les États-Unis, et de les voir grossir les rangs des partis d’opposition ou des mouvements citoyens.
  2. Les accueillir comme des héros patriotes expulsés d’un empire en déclin, et leur offrir une reconnaissance officielle, une réintégration rapide, voire un rôle dans le débat électoral.
Dans une campagne où chaque image, chaque perception compte, accueillir les 7900 comme des Camerounais en exil injustement chassés, pourrait devenir un coup politique fort.
Et s’ils devenaient le “vote diasporique intérieur” ?
Ces Camerounais ne sont plus aux États-Unis. Ils sont ici. Mais leur regard est formé ailleurs. Leur voix peut faire trembler les puissances traditionnelles. Et leur mobilisation, si bien organisée, peut faire office de “vote diasporique sur le sol national”.
S’ils se regroupent, s’expriment, s’organisent… ils pourraient :
  • Faire basculer certains résultats locaux.
  • Influencer la narration médiatique du scrutin.
  • Servir de caisse de résonance sur les réseaux sociaux.
Chaque citoyen revenu est un électeur à écouter
Ces 7 900 Camerounais ne sont pas de simples victimes de l’impérialisme migratoire. Ce sont des électeurs, des cerveaux, des parents, des influenceurs, des patriotes potentiels. Ignorer leur retour serait une erreur politique.
Au contraire, les intégrer dans le débat électoral pourrait offrir au pays une occasion rare : celle d’un retour à la maison politiquement significatif.
RUSSAFRIK poursuivra son analyse en enquêtant sur les dispositifs électoraux actuellement accessibles à ces citoyens de retour, et sur les éventuels candidats qui saisiront cette dynamique.
Rédaction Politique – RUSSAFRIK
Pour une Afrique lucide, souveraine et stratégiquement éveillée.
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