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Discours du président de l’Organisation Africaine de la Russophonie lors de la Grande Conférence Parlementaire Russie Afrique et son tête-à-tête avec le vice-président de la Douma

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Discours du président de l’Organisation Africaine de la Russophonie lors de la Grande Conférence Parlementaire Russie Afrique et son tête-à-tête avec le vice-président de la Douma

Emile Parfait SIMB CEO du SIMB Group, a participé à la Grande Conférence Parlementaire Russie Afrique qui s’est tenue à Moscou du 19 au 21 Mars 2023. Lors de cette rencontre d’envergure, le président fondateur de l’Organisation africaine de la Russophonie (OAR) a tenu un discours.

Par ailleurs, En marge de cette conférence, Emile Parfait SIMB a eu un tête-à-tête avec Mr Alexender BABAKOV, député de la fédération de Russie, vice-président de la Douma et homme d’affaires et politique.

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Les échanges ont porté sur des questions liées à la situation économique et politique du monde et sur la coopération Russie-Afrique mais particulièrement sur la vision et la migration vers le monde multi Polaire.

Dans le détail il a été question d’éducation, de science, de santé, de la promotion de la culture russe en Afrique et de technologie.

La participation à cette conférence est un honneur pour le CEO de SIMB Group et la reconnaissance de sa contribution à la promotion de la culture russe dans le monde en général et en Afrique en particulier.

Voici l’intégralité du discours du président fondateur de l’OAR Emile Parfait SIMB à l’occasion de Grande Conférence Parlementaire Russie Afrique

Mr le Président de l’Assemblée Nationale de la Fédération de la Russie Douma,

Chers honorables, députés des différentes nations

Mesdames et Messieurs chers membres des différents gouvernements

Chers membres des différentes organisations et société civil

Chers invités,

Mmes et Mrs

C’est pour moi un immense honneur d’être parmi vous en ma qualité de Président Fondateur de l’Organisation Africaine de la Russophonie. Une organisation à vocation originellement linguistique et culturelle mais qui est également très engagée, à la demande de ses membres, en matière d’éducation.

Le taux de locuteurs russophones est relativement faible en Afrique, mais la grande majorité de la population jeune s’intéresse à la Russie dont la science et l’éducation restent un modèle. Cela étant, plusieurs jeunes africains veulent étudier en Russie et apprendre la langue russe. Ainsi, grâce à la démographie des pays d’Afrique, et à la demande de russes qui s’accroît dans plusieurs zones d’Afrique, la situation de la langue russe se prête à des pronostics encourageants.

D’emblée je souhaite vous présenter l’Organisation Africaine de la Russophonie, ci-après désigné ‘’OAR’’ qui est une association à but non lucrative crée à Bangui en RCA par les Africains et a pour mission de :

  •  Promouvoir l’usage et l’étude de la langue russe et apporter un appui au développement et la promotion des langues locales Africaines ;
  • Préserver la diversité culturelle linguistique et coopérer des structures similaires de promotion de langues d’importance mondiale ;
  • Mener une activité d’intérêt général tant au niveau centrafricain qu’au niveau africain et mondial etc…

L’Organisation Africaine de la Russophonie a été déclarée en septembre 2023 en faisant connaitre la constitution de ladite association, c’est ainsi que le récépissé de déclaration a été délivré le 26 septembre 2022 à Bangui en RCA. 

Le lancement de notre organisation a fait beaucoup réagir la presse française, qui l’a qualifiée d’« instrument de lobbying» russe en Afrique. Nous réaffirmons ici chers journalistes, communauté nationale et internationale que l’Organisation Africaine de la Russophonie n’est nullement un instrument de lobbying russe comme la qualifie cette presse donc les objectifs paraissent plutôt de nuire et de saboter l’image de cette jeune Organisation.

Nous savons tous qu’ils existent plusieurs autres organisations en Afrique depuis des décennies, qui fonctionnent et qui sont financées par certains états de l’occident au vu et au su de tout le monde, mais pour le simple fait qu’une organisation de plus a vu le jour crée déjà des polémiques au point de faire des articles dans des médias comme jeune Afrique, TV5 Monde, france24, RFI juste pour nuire, saboter etc…

La question que je me pose au regard de tous est la suivante : De quoi ont-ils peur ??

Pour nous, la Russophonie vient compléter les manquements de la Francophonie, du commonwealth Etc… et créer un ou plusieurs choix culturels et Linguistiques aux Honorables Africains que nous sommes et seules les africains sont à l’origine de sa création parce que de plus en plus, les jeunes africains continuent leurs études en Russie, de nombreux étudiants africains apprennent la langue russe dans le but d’aller étudier en Russie afin de revenir quelques années après servir leurs nations. Qu’est-ce qu’il y a de plus normal que d’avoir une Organisation qui va les représenter, les accompagner et même les promouvoir après ?

L’Organisation Africaine de la Russophonie a également pour but de regrouper les russophones et les amis de la langue russe en Afrique, quel que soit leur nationalité ou leur origine ethnique, politique, religieuse ; avec l’objectif de promouvoir dans le continent africain l’usage, sous toutes ses formes, et l’étude de la langue russe, ainsi que des cultures et connaissances que cette langue véhicule mais également de promouvoir nos langues locales.

L’Organisation Africaine de la Russophonie entend contribuer à une prise de conscience de l’opinion internationale et Africaine en particulier, de l’importance de la promotion de plusieurs langues utilisées dans la communication internationale, dont le russe, pour le développement culturel des communautés africaines. Avec cet objectif, l’OAR entend également coopérer avec des structures similaires de promotion des langues d’importance internationale.

L’0AR a quelques programmes dont la mise en œuvre a commencé, notamment : les bourses d’études sur la base d’un partenariat avec l’université RUDN en Russie qui offre des bourses d’étude aux étudiants et élèves en Afrique, l’apprentissage de la langue russe, le sport, la littérature Africaine et russe, la cuisine, la danse traditionnelle etc…

LE SOUTIEN PARLEMENTAIRE A L’INTERACTION ENTRE LA SCIENCE ET L’EDUCATION

L’éducation en langue nationale et en russe progressera et se consolidera pour plusieurs raisons.

Dans ce contexte, l’Afrique apparaît de plus en plus comme le vivier actuel et futur de locuteurs russes, sous réserve que l’enseignement et l’apprentissage du russe se concrétisent, et dans le cadre de systèmes éducatifs de qualité. Parce qu’il est important de le savoir, la langue d’usage et les contenus en d’autres langues se multiplient, et surtout sur le numérique et par le numérique.

Les défis de l’éducation nous interpellent tous ! Nous avons l’ardente et l’impérieuse nécessité d’y répondre collectivement et massivement, en ces temps troubles d’extrémisme violence, d’enrôlement et de déception de la jeunesse. Une jeunesse qui représente plus de 70 % de la population du continent africain et plus de 50 % de sa main-d’œuvre totale. Or la plupart n’a que peu ou pas de compétences et est donc pratiquement exclus de la vie économique et sociale.

Mesdames et Messieurs,

L’agenda pour l’Education et la science est lié aux objectifs fixés qui sont ambitieux et les moyens à mobiliser sont considérables. Nous le savons bien, il faudra mettre les sommes consentis à l’éducation et à la science mais aussi trouver des nouveaux modes d’intervention. Autrement dit, il faudra faire plus et faire mieux, afin de mettre en œuvre une action commune réellement transformatrice et durable.

Pour répondre au besoin de former des volontaires et pour accompagner l’élan démographique dans l’espace russophone, l’OAR a lancé deux initiatives majeures en partenariat avec l’université de l’amitié des Peuples (RUDN) :

L’initiative de formation à distance, cette initiative doit compter sur une nouvelle campagne de lever de fonds auprès des bailleurs de fonds que vous êtes : des ETATS.

En tant que tel, en tant que Députés, vous devez intégrer le fonctionnement de l’OAR dans vos différentes lois et même devenir membre de cette prestigieuse organisation qui va contribuer à relever le niveau éducatif ainsi que le taux d’alphabétisation dans vos pays respectifs. Nous sommes ouverts et attendons vos invitations.

Plaidoyer pour la science et l’éducation

  • Les pays africains consacrent peu de ressources à la recherche
  • Or aucune grande nation ne s’est développée sans domestiquer le savoir
  • D’où l’urgence de revoir la place de l’éducation dans les politiques publiques

En ce sens, la recherche n’est ni une guirlande pour le budget de fonctionnement de l’Etat, ni un bouche-trou dans les livres de comptes : c’est une condition essentielle de la bonne gouvernance. Elle est donc au cœur du développement et devrait être l’axe central de toute politique publique de développement. Or, l’analyse des faits révèle qu’aussi bien en matière d’éducation qu’en matière de recherche, l’Afrique sub-saharienne reste à la traîne.

De manière générale, l’histoire de l’humanité montre qu’aucune nation ne s’est développée sans des investissements intelligents et conséquents dans l’éducation, puis la recherche. La Chine ne doit aujourd’hui son rang de deuxième puissance économique mondiale qu’à des investissements massifs dans l’éducation et la recherche.

L’Afrique, à son tour, doit comprendre que les ressources naturelles, où elles ne génèrent pas de conflits armés, ne constituent pas une condition suffisante pour le développement.  Mais pour cela, chers députés, il faut des dirigeants résolument tournés vers des objectifs à long terme, pas vers des politiques conçues pour la prochaine échéance électorale.

Mme et Mr, chers membres des Gouvernement et chers honorables

Quelles langues pour quels enseignements en Afrique ?

La question de la langue d’enseignement s’est posée dès les indépendances, et même avant dans des cercles d’intellectuels dénonçant un enseignement qui symbolisait la domination coloniale. Faut-il continuer à enseigner la langue française ?» La question est abrupte, sans détour.

Elle est en résonance avec le contexte politique des indépendances et appelle deux types de réponses : Les nationalistes africains disent un peu partout : “À bas la langue française !” Car elle est l’agent de l’impérialisme français et l’aliénation par excellence ! Il faut lui substituer une ou plusieurs langues africaines et même internationales »

Des Français d’ailleurs se mettent de la partie. Ils poussent les Africains à assurer, dès maintenant, l’enseignement africain en langues africaines. Pèsent-ils les conséquences d’une telle décision ? Y a-t-il aujourd’hui une seule République francophone qui soit prête à assumer une telle responsabilité sans sacrifier des générations d’enfants ? Et d’ajouter : « Fort heureusement une telle décision n’a jamais été prise. Car les hommes politiques africains savent qu’il y a dans ces déclarations des nationalistes, ou dans ces avis des conseillers français, plus de démagogie que de réalisme. »

L’argumentation se poursuit : « Comment, dans ces mosaïques de langues aussi différentes les unes des autres, est-il possible de donner l’enseignement des connaissances modernes en langues africaines ? Et comment choisir cette langue ? Il est vrai qu’il y a, en Afrique noire, des groupes de pays caractérisés par une certaine unité linguistique : l’Afrique de l’Est où domine le swahili, ou les pays de l’Afrique occidentale avec les langues comme le wolof, le hausa, le peul, etc.

Mais qu’est-ce à côté des pays francophones où il y a plus de mille langues dans un seul Le choix d’une langue africaine pour remplacer le français ne prépare-t-il pas, dans ces conditions, à la guerre civile ?

« Pour prévenir ce danger, ne vaut-il pas mieux maintenir la langue française et promouvoir d’autres langues étrangères à l’instar du Russe que promeut l’OAR ? ». Le Cameroun l’a bien compris et y a ajouté dans ses programmes scolaires l’enseignement du Chinois, de l’Arabe, l’allemand etc…

Les termes du débat sont clairement posés. Ils sont toujours d’actualité dans leur dimension politique, mais le choix d’une langue d’enseignement ne peut être dissocié du cycle d’enseignement : primaire, secondaire ou supérieur, la question ne se pose pas dans les mêmes termes.

La question des langues d’enseignement dépasse toutefois l’opposition Est-Ouest structurante de la guerre froide. Le problème de l’utilisation des langues africaines dans l’enseignement et l’alphabétisation a de nombreuses facettes. Nous en retiendrons trois : légitimité culturelle, efficacité pédagogique, construction nationale. »

Au Congo (RDC), bien que l’on dénombre quelque Trois cent cinquante langues, quatre « langues nationales » émergent du lot (lingala, kikongo, tshiluba, swahili). Le lingala, qu’on peut considérer comme la lingua franca des gens du fleuve Congo, a été largement diffusé au cours des trois décennies du pouvoir de Mobutu dans l’ensemble du Zaïre. En réalité, le plurilinguisme est la règle générale. Sans entrer dans un débat de linguistes, on rappellera simplement qu’à côté des langues maternelles, langues de terroir à l’extension limitée, des langues véhiculaires irriguent de vastes aires de compréhension.

Au Cameroun, où on dénombre plus de 300 langues, l’Etat a décidé d’ajouter dans le programme des enseignements primaires et secondaires, des langues Locales par région. Par exemple à Douala dans le littoral, vous trouverez l’enseignement du Basa’a, du Duala (les Langues côtières), à l’ouest, le Bangangté, le Bafoussam, le Bamoun, au nord le foufouldé etc…

En RCA, l’enseignement de la langue Locale le Sango est fortement répandu dans des établissements scolaires. La question des langues d’enseignement, éminemment politique, a donné lieu à une large panoplie de réponses. Cela va du maintien du français comme seule langue d’enseignement.

En tout état de cause, les ruptures dans la langue d’enseignement jalonnant un parcours éducatif sont toujours problématiques, souvent déstabilisantes. Au regard de toutes ces problématiques et en attendant que les Etats Africains se constituent pour décider sur quelle langue Locale sera la Langue africaine, il est question pour nous Africains de profiter de ce vide en apprenant plusieurs langues occidentales dont le Russe en particulier.

Il est même impératif et même impérieux pour vous Chers députés de faire adopter en termes de Loi, l’enseignement de la Langue Russe dans des établissements scolaires et universitaires.

Imaginer un Africain parlant à la fois Russe, Français, anglais, Chinois, Arabe.

Ce dernier aura pleinement la possibilité et libre de faire le choix de son partenaire économique, financier ou même sociale.

Mesdames et Messieurs,

Le besoin est là et il est immense ! Vous êtes assez nombreux pour répondre à notre demande et appuyer les russophones que nous sommes et que vous êtes.

Nous croyons sincèrement que le moment est propice et qu’il ne peut pas être plus clair pour mettre toutes nos connaissances et nos expertises en commun afin de constituer une force d’intervention massive avec un niveau de collaboration, de coopération jamais vu pour relever cet énorme défi et réaliser notre rêve commun d’une Russophonie fière de ses membres éduqués et formés, futurs acteurs de leur développement économique, social et civique.

Nous croyons fermement y arriver face à certaines menaces venant des anti-russophones, Avec notre union, détermination et actions combinées, notre Russophonie sera un modèle de vision réussie.

Pour ce,  Je vous remercie

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