

Passeports AES : l’Europe ouvre ses portes aux citoyens du Sahel
Après plusieurs semaines d’incertitude, les passeports de l’Alliance des États du Sahel (AES) — regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger — sont désormais reconnus dans l’espace Schengen. Cette validation, confirmée par les chancelleries européennes, marque une étape importante pour la mobilité internationale des citoyens de ces pays.
Mis en circulation le 29 janvier 2025, ces passeports biométriques avaient initialement suscité des blocages administratifs. De nombreux demandeurs de visas, notamment au Mali, se voyaient refuser l’accès aux consulats européens, faute de reconnaissance officielle du nouveau document. Les autorités consulaires invoquaient l’absence de « passeports-témoins » nécessaires à la vérification de l’authenticité.
Le gouvernement malien avait pourtant assuré avoir transmis les spécimens requis aux missions diplomatiques concernées. Le ministre de la Sécurité, le général Daoud Aly Mohammedine, avait souligné que le passeport AES respectait les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
La reconnaissance actuelle du passeport AES par l’espace Schengen devrait faciliter les déplacements des citoyens maliens, burkinabés et nigériens vers l’Europe. Cependant, des défis subsistent, notamment pour ceux qui avaient des visas valides sur d’anciens passeports CEDEAO désormais expirés ou perdus.

