Accueil des palestiniens : sous pression, ces 3 pays africains nient en bloc
La question de l’accueil des Palestiniens de Gaza a suscité une vague de réactions parmi les pays africains, suite à des rumeurs sur leur participation potentielle à un tel plan.
La République Démocratique du Congo (RDC) a été la première à réagir, avec une déclaration ferme de son porte-parole gouvernemental, Patrick Muyaya. Selon lui, il n’a jamais été question de négociations, de discussions ou d’initiatives entre Kinshasa et l’État israélien concernant l’accueil de migrants palestiniens sur le sol congolais.
Cette déclaration a été un démenti catégorique face aux informations des médias israéliens. Peu de temps après, le Rwanda et le Tchad ont emboîté le pas. Le ministère rwandais des Affaires étrangères a qualifié de « fausses » les allégations des médias israéliens concernant des pourparlers sur le transfert de Palestiniens de Gaza vers le Rwanda.
De son côté, le Tchad a également réfuté ces informations. Un communiqué du ministère tchadien de la Communication a catégoriquement démenti les allégations diffusées par la chaîne i24NEWS, affirmant qu’aucun pourparler entre Israël et le Tchad pour l’accueil de Palestiniens de Gaza n’avait eu lieu. Le Tchad a réitéré son soutien à un cessez-le-feu durable et au droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
Ces démentis font suite à des rapports de médias, notamment d’une source anonyme sur le site Zman Israel, suggérant l’existence de négociations avec le Mossad et le ministère israélien des Affaires étrangères pour relocaliser des Palestiniens de Gaza. Ces plans auraient inclus des subventions financières pour les Palestiniens désireux de quitter Gaza, ainsi qu’une aide substantielle pour les pays d’accueil, y compris un soutien militaire.
En arrière-plan de ces démentis et rumeurs se trouve la crise humanitaire en cours dans la bande de Gaza. Suite à une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre, Israël a lancé des attaques aériennes et terrestres sur Gaza, causant d’importantes pertes humaines et matérielles. Les autorités sanitaires de Gaza signalent des dizaines de milliers de victimes, tandis que les infrastructures de l’enclave sont largement endommagées ou détruites, exacerbant la crise humanitaire pour près de 2 millions de résidents.
Bien que le gouvernement israélien souhaite selon toute vraisemblance adopter la politique de « réinstallation volontaire » des Palestiniens de Gaza, les récents démentis des pays africains, menés par la RDC, montrent une forte réticence à s’engager dans un tel processus.