BRICS : le groupe offre à l’Afrique une alternative au modèle occidental
Le rapprochement de pays africains, comme le Nigéria, avec Moscou témoigne de l’émergence d’un monde multipolaire, où l’Occident voit son hégémonie mise à mal, a déclaré à Sputnik Lere Amusan, professeur de relations internationales à l’université Bowen, au Nigeria.
Les pays africains se rapprochent de la Russie pour contourner le bloc occidental, que ce soit à travers le transfert de technologies ou la recherche d’alternatives au dollar, a déclaré à Sputnik Lere Amusan, professeur de relations internationales à l’université Bowen, au Nigeria.
“La raison pour laquelle les pays africains se rapprochent de la Russie est peut-être de trouver un moyen de rejoindre les BRICS, qui sont un prototype de coopération Sud-Sud réclamé par la majorité des États en développement […]. Si la dédollarisation est en place, de nombreux pays seront certainement libérés de ces défis économiques d’inspiration occidentale auxquels la majorité des États africains sont confrontés”, explique-t-il.
Le Nigéria en première ligne
La visite officielle à Moscou du Premier ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, est symbolique de ce rapprochement, ajoute l’expert. Le responsable a notamment discuté des perspectives concernant l’énergie nucléaire avec son homologue, Sergueï Lavrov. Une évidence, alors que le Nigéria est devenu un géant économique et démographique sur le continent, précise Lere Amusan.
“L’énergie nucléaire est attendue depuis longtemps au Nigéria. Si l’on considère la population du pays, les ressources minérales disponibles et la nécessité d’assurer une sécurité dans le pays, il y a un besoin d’énergie nucléaire”, explique-t-il.