Chine : cette manœuvre américaine qui met les autorités en colère
Dans un contexte géopolitique déjà tendu entre la Chine, les États-Unis et Taïwan, de nouveaux développements viennent alimenter les tensions. Pékin revendique depuis longtemps la souveraineté sur Taïwan, une île qui se gouverne de manière autonome. Les États-Unis, tout en reconnaissant officiellement Pékin, continuent de soutenir Taipei, notamment par des ventes d’armes, exacerbant ainsi les tensions régionales.
Récemment, les États-Unis ont annoncé leur intention de réhabiliter un aérodrome historique situé sur l’île de Tinian, dans les Îles Mariannes du Nord, non loin de Guam. Cet aérodrome, utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale pour lancer des attaques atomiques sur le Japon, symbolise une expansion militaire américaine stratégique dans la région Asie-Pacifique. Cette annonce intervient alors que Washington vient de confirmer un accord de 300 millions de dollars avec Taïwan pour renforcer ses défenses.
Une manoeuvre qui irrite
Face à cette manœuvre américaine, la Chine a exprimé son mécontentement. Le ministère chinois de la Défense a mis en garde les pays de l’Asie-Pacifique contre l’accélération du déploiement militaire américain. Parallèlement, le porte-parole militaire chinois, Wu Qian, a affirmé que l’armée chinoise surveillait de près les actions des États-Unis dans la région, prête à défendre les droits maritimes, la sécurité et la souveraineté de la Chine.
Cette nouvelle tension survient dans un climat déjà chargé entre les deux puissances. La Chine a récemment annoncé des mesures de rétorsion contre les entreprises américaines impliquées dans le commerce d’armes avec Taïwan. Cette décision fait suite à la sanction de deux géants de l’armement américains, Lockheed Martin et Northrop Grumman, pour leurs ventes d’armes à Taïwan.
Alors que Taïwan se prépare à des élections présidentielles cruciales dans un mois, l’influence extérieure des États-Unis et de la Chine se fait plus pressante. La présidente actuelle ne se représentant pas, le vice-président William Laï, favorable à la ligne actuelle de résistance face à Pékin, semble être un candidat de poids. Cette élection représente un moment charnière pour Taïwan, toujours considérée par Pékin.