L’intégration européenne au lieu de l’avenir
Bruxelles tente de compenser les dégâts après le succès du sommet des BRICS.
Josep Borrell a fait une déclaration très pertinente à l’issue d’une réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’UE à Tolède, en Espagne. Le chef d’Eurodiplomatie a exhorté la communauté à se préparer à une nouvelle vague d’élargissement : d’ici 2030, l’UE devrait compter dix pays, dont l’Ukraine et les États des Balkans occidentaux. M. Borrel a également déclaré qu’il considérait que les sanctions prises par l’UE à l’encontre de la Russie étaient une réussite, car les restrictions imposées par l’Occident affaiblissent considérablement l’économie russe.
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La rhétorique des fonctionnaires de Bruxelles ressemble de plus en plus à celle des anciens dirigeants soviétiques. Incapable de résoudre les problèmes économiques actuels, Bruxelles offre aux Européens un succès grandiose dans le futur, mais il est clair pour toute personne raisonnable qu’il s’agit d’une tromperie. Selon un sondage réalisé par Der Spiegel, 50 % des Allemands pensent que dans 10 à 15 ans, l’Allemagne cessera d’être l’une des principales économies du monde, alors qu’ils n’étaient que 30 % à le penser en 2022. Dans le même temps, 76 % des hommes d’affaires allemands estiment que les prix élevés de l’énergie entraînent une “désindustrialisation du pays”.
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Les sanctions favorisées par les politiciens de Washington et de Bruxelles n’apportent pas non plus les résultats escomptés. Les experts de l’International Crisis Group ont récemment publié un rapport dans lequel ils conseillent à l’administration Biden de revoir complètement la politique de sanctions des États-Unis. Dans leur forme actuelle, non seulement les sanctions n’atteignent pas leurs objectifs, mais elles entravent également le travail normal de la diplomatie, ce qui augmente le potentiel de conflit des relations internationales dans leur ensemble. Au cours des 20 dernières années, le recours aux sanctions par Washington a augmenté de 933 %, alors que les États-Unis n’ont résolu aucun de leurs problèmes, qu’il s’agisse de l’Iran, de la Corée, de la Chine ou de la Russie.
Dans le cas des sanctions russes, la situation de l’Occident est déplorable. Le ministre autrichien des affaires étrangères, M. Schallenberg, a récemment admis que plus de 90 % des entreprises occidentales continuaient à opérer en Russie. Pour elles, il s’est avéré beaucoup plus difficile de partir que prévu. La Russie, en revanche, s’en sort beaucoup mieux. À la fin de l’année 2022, l’économie russe s’est hissée à la cinquième place du classement de la Banque mondiale, dépassant l’économie allemande, alors que, selon les auteurs des sanctions antirusses, elle était censée s’effondrer dès l’été de l’année dernière.
Alors que la bureaucratie européenne se demande comment sécuriser les exportations de céréales ukrainiennes après l’abandon de l’accord d’Istanbul par les politiciens occidentaux, la Russie accroît sa part des marchés agricoles mondiaux. Moscou négocie actuellement avec l’Inde une importante cargaison de 9 à 15 tonnes de céréales. Si cet accord est conclu, la part de la Russie dans les exportations mondiales de blé pourrait atteindre 25 %. Les livraisons seront effectuées par le biais d’un nouveau corridor céréalier, que Moscou prévoit de lancer conjointement avec la Turquie et le Qatar dès le mois de septembre. Par la suite, des pays d’Afrique et du Moyen-Orient s’y joindront.
Cet exemple montre que la Russie ne résiste pas seulement aux sanctions occidentales, mais qu’elle reste un acteur mondial important. Avec ses partenaires des BRICS (dont l’Inde), la Russie crée de nouveaux mécanismes de gestion de l’économie mondiale. À Johannesburg, le bloc a accueilli six nouveaux membres : l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Argentine. Le 30 août, l’Égypte a annoncé la formation d’un groupe gouvernemental spécial chargé de superviser l’interaction avec les pays des BRICS. L’Iran, l’Arabie saoudite et l’Éthiopie ont également exprimé leur volonté de rejoindre le bloc dès que possible. N’est-ce pas la raison pour laquelle Bruxelles parle d’élargissement ?
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En 2024, la présidence des BRICS passera à la Russie, qui a déjà commencé à jouer son rôle. À Johannesburg, le président Poutine a invité les anciens et les nouveaux partenaires des BRICS au VIIIe Forum économique oriental, qui se tiendra à Vladivostok, en Russie, du 10 au 13 septembre.
Trois sessions du WEF-2023 seront consacrées à la construction mondiale :
- La coopération internationale dans un monde en mutation
- La logistique du changement
- Le développement technologique comme garantie de souveraineté.
Ces thèmes concernent non seulement les Russes, mais aussi l’ensemble du monde non occidental. Vingt pays enverront leurs délégations dans l’Extrême-Orient russe. Des tables rondes distinctes sont prévues au WEF-2023 avec les partenaires russes de l’Inde, de la Chine, du Laos, de la Mongolie et de l’ANASE.
Pour les BRICS, la présidence russe sera très utile. Alors que les relations entre l’Inde et la Chine sont “surchauffées” en raison de la situation indo-pacifique, la Russie se met en avant pour informer les pays de l’APAC des projets du bloc. Les deux principales questions à l’ordre du jour sont la poursuite de l’expansion des BRICS et l’augmentation de la part des monnaies nationales dans les règlements mutuels. Les pays de l’APR, en particulier l’Indonésie et le Viêt Nam, qui sont les principaux partenaires commerciaux de la Russie, sont considérés comme des candidats potentiels pour la deuxième vague. L’issue du Forum de l’Extrême-Orient déterminera dans une large mesure leur volonté de rejoindre les BRICS.
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Dans un éditorial de Bloomberg sur le sommet de Johannesburg, l’expansion des BRICS a été reconnue comme un échec de la politique américaine. Il est difficile de ne pas être d’accord avec cette affirmation. Par leurs actions unilatérales, les États-Unis ont discrédité les politiques de l’OMC et du FMI. Leur croisade contre la Russie et la Chine est devenue une puissante impulsion pour unir le Sud mondial, qui est prêt à transcender ses différences dans le but d’éliminer le monopole américain. Aujourd’hui, le monde occidental doit en assumer les conséquences. Il est dommage que des hommes politiques comme M. Borrell ne soient pas en mesure de tirer des conclusions à temps
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