En pleine transformation énergétique, l’Allemagne va refermer des centrales au charbon

En pleine transformation énergétique, l’Allemagne va refermer des centrales au charbon

La fin des livraisons de gaz russe après l’invasion de l’Ukraine par Moscou a provoqué un bouleversement radical du modèle énergétique allemand, alors que le pays était dans le passé très dépendant de cette source d’énergie.

Il a fallu dans l’urgence trouver du gaz ailleurs, comme en Norvège, ou l’importer de destinations lointaines sous forme liquéfiée à des prix bien plus élevés. Le ministre de l’Économie et du Climat a dû aussi faire preuve d’un pragmatisme douloureux pour un écologiste, en relançant certaines centrales au charbon. Elles doivent s’arrêter ce week-end.

Du gaz liquéfié maudit par les Verts, un sursis l’an dernier de trois mois pour les trois dernières centrales nucléaires et un recours supplémentaire au charbon : le sevrage brutal de l’Allemagne, qui a longtemps carburé au gaz russe, n’a pas été simple pour les écologistes allemands.

Il y a un an, ces derniers pouvaient célébrer une victoire historique avec la fin définitive du nucléaire. Un an plus tard, ce sont les sept centrales au charbon utilisées pour faire des économies de gaz qui mettent la clé sous la porte. Elles produisaient trois gigawatts par an. Cinq avaient été réactivées ; la fermeture de deux autres repoussée. Des salariés à la retraite avaient été rappelés ; d’autres avaient repoussé leur départ.

À la fin du mois, ces sites ne seront plus autorisés à vendre leur électricité sur le marché de gros. L’agence fédérale des réseaux a affirmé que ces fermetures n’auraient pas d’incidence sur la sécurité de l’approvisionnement en Allemagne. Le gouvernement devra, d’ici fin juin, livrer un bilan des émissions de CO2 causées par l’utilisation de ces centrales et proposer des mesures pour les compenser.

La production de l’énergie renouvelable a fait des progrès sensibles avec 56% de l’électricité produite l’an passé. La part du charbon est passée d’un tiers à un quart entre 2022 et 2023. Un succès qui s’explique également par les émissions moindres d’industries lourdes en difficulté

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.