

Les frappes américaines de juin visaient à désorganiser durablement le programme nucléaire iranien. Pourtant, plusieurs médias américains confirment l’absence de dégâts stratégiques. Une trêve a été conclue dans la foulée. Le discours triomphal de Donald Trump contraste avec la réalité militaire et diplomatique du terrain.
L’opération, lancée dans la nuit du 21 au 22 juin, visait plusieurs sites nucléaires sensibles en Iran, notamment les complexes de Natanz, Fordow et Arak. À l’annonce de l’offensive, Washington avait évoqué une action préventive visant à désorganiser un programme nucléaire jugé menaçant pour la stabilité régionale. L’administration américaine, par la voix de Donald Trump, avait parlé d’un succès “rapide et décisif”.
Mais dans les jours qui ont suivi, les premières évaluations de l’impact réel des frappes ont révélé une situation plus nuancée. Des sources proches de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’ont signalé aucun dommage significatif aux capacités opérationnelles des sites visés. Plusieurs médias américains comme The Washington post ,NBC News ont également relayé des évaluations montrant l’echec de l’opération militaire americaine sur l’Iran.
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Côté iranien, le chef de l’Organisation de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a assuré que « le programme nucléaire se poursuit normalement ». Des images satellite, ainsi que des reportages locaux, ont appuyé ces affirmations, montrant les sites toujours actifs.
Dans le même temps, Téhéran a annoncé avoir répondu par des frappes ciblées sur des bases américaines au Qatar, quelques heures seulement après l’attaque initiale.
Et plus tard, une trêve a été convenue. Lire aussi:https://russafrik.info/iran-teheran-celebre-une-victoire-sur-israel-apres-12-jours-de-conflit/
Selon des sources diplomatiques au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, la décision aurait été prise en coordination avec les États-Unis, à l’initiative de l’administration Trump elle-même. Cette séquence diplomatique est intervenue alors que, sur les réseaux sociaux, le président américain se félicitait encore de l’opération.
Le contraste entre la communication publique et les négociations parallèles soulève des interrogations. La trêve ne semble pas avoir été le fruit d’un revirement tardif, mais plutôt d’une volonté anticipée de contenir l’escalade après une opération dont l’efficacité réelle semble désormais remise en question.
Plusieurs analystes, y compris au sein d’instituts américains, estiment que la stratégie visait autant à envoyer un message politique qu’à obtenir un gain militaire tangible. Mais le bilan de cette séquence diplomatico-militaire est désormais clair : le programme nucléaire iranien est intact, l’Iran a réagi sans être débordé, et les États-Unis ont rapidement opté pour la désescalade.
Si officiellement, Washington continue de revendiquer une position de force, les faits, eux, témoignent d’un équilibre plus fragile que prévu. La dissuasion ne semble plus à sens unique.
NGAMA
Correspondant, Moscou

