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Félix Antoine Tshisekedi, Transformer la RD Congo comme ambitions

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Félix Antoine Tshisekedi, Transformer la RD Congo comme ambitions

En République démocratique du Congo, le président sortant Félix Antoine Tshisekedi est candidat à un deuxième mandat à la tête du pays. Le scrutin a lieu le 20 décembre prochain dans un contexte tendu caractérisé par une tension politique.

Y.K

Son accession à la magistrature suprême en 2019 avait suscité beaucoup d’espoirs. C’était le premier transfert pacifique du pouvoir de la République démocratique du Congo (RDC), post-indépendance. Félix Antoine Tshisekedi est le fils de l’illustre ancien Premier ministre et fondateur de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Étienne Tshisekedi Wa Mulumba.

Le 24 janvier 2019, Félix Antoine Tshisekedi prête serment comme le 5e président de la RDC. Celui qui a suscité l’enthousiasme de son peuple commence sa carrière politique au sein du parti de son père. À 54 ans, il est élu président de la RDC, succédant ainsi à Joseph Kabila lors d’une élection controversée, en décembre 2018.

À partir de 2020, il rompt progressivement avec son prédécesseur en ralliant plusieurs députés de son parti, et fonde une large coalition présidentielle, l’Union sacrée. En 2021, il doit déclarer l’état de siège dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu en raison de l’aggravation des violences commises par les groupes armés, au premier rang desquels le M23, ancienne rébellion tutsi accusée par Kinshasa d’être téléguidée par Kigali.

Lutte contre l’insécurité récurrente

La réponse de Félix A. Tshisekedi aux attentes enthousiastes des Congolais est un chapelet de promesses allant de la résorption du chômage à la lutte contre l’insécurité récurrente dans l’Est du pays en passant par la lutte contre la corruption.

Affirmant sa volonté de lutte contre les groupes armés, il promet de rétablir l’autorité de l’État, de lutter contre l’impunité et de tout faire pour pacifier le territoire national.

Pour contraindre les groupes armés actifs dans l’Est du pays à déposer les armes, le président Félix Tshisekedi avait décrété l’état de siège dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu en 2021. Depuis, les militaires ont remplacé les civils au pouvoir dans les zones concernées, question d’avoir plus de pouvoir pour mieux traquer les miliciens. Cet état de siège a permis aux autorités de démasquer des présumés complices des groupes armés et d’asphyxier les sources de financement des rebelles.

Face aux parlementaires le 14 novembre dernier, le président-candidat a estimé que « Ce régime d’exception a permis l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des deux provinces concernées, notamment la réduction de la fraude minière et douanière transfrontalière qui alimente les conflits, la réduction des tensions intercommunautaires ainsi que la stabilité de l’administration à travers le rétablissement de l’autorité de l’État ».

Un peu plus au Nord, en territoire de Beni, l’armée Congolaise et des troupes ougandaises continuent à traquer les rebelles ADF. La coalition entre les militaires des deux pays a réussi à repousser les rebelles loin des agglomérations et à faire libérer des centaines d’otages. Bien que les attaques des forces démocratiques alliées, ADF, n’ont pas complètement été éradiquées, leur capacité de nuisance a été sensiblement réduite.

Acquis sur le plan socio-économique

Sur le plan socio-économique, Félix Tshisekedi peut se targuer d’avoir instauré dès septembre 2019 la gratuité de l’école primaire. C’était l’un des aspects majeurs de son projet social.

Selon lui, le nombre d’élèves inscrits a augmenté de plus de 5 millions grâce à la gratuité de l’enseignement primaire.

Pour améliorer la qualité de l’enseignement et la mise en effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire, 1 230 écoles ont été construites dans le cadre du Programme de développement local de 145 territoires.

Félix Tshisekedi se félicite aussi du lancement du programme d’appui à la gratuité de l’enseignement dénommé : « Pas une école sans banc.» La présidence indique que pour soutenir la gratuité de l’enseignement, le gouvernement a augmenté le budget alloué à l’éducation de 9,1 % de 2021 à 2022 et, pour l’année 2022 à 2023, de 23,9 %. Toujours pour ce quinquennat, le salaire moyen d’un enseignant est passé de 159 662,67 FC à 408 689,67 FC.

En 2020, une enquête diligentée par l’Inspection générale des finances, organisme anticorruption placé sous l’autorité directe de la présidence, a dénoncé des fraudes dans le secteur de l’éducation. Elle a conduit à des arrestations et à des poursuites de hauts responsables.

Il est reproché aux mis en cause l’existence des écoles fictives, du personnel fictif. Les autorités du secteur éducatif ont été interpellées par la justice et certains d’entre eux ont été condamnés à 20 ans de prison.

La gratuité de l’enseignement primaire est un atout que Félix Antoine Tshisekedi peut brandir pour la reconquête du fauteuil présidentiel. À cela, s’ajoute des centaines de jeunes bénéficiaires de la bourse Excellentia organisée par la fondation de la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi. Grâce à cette bourse, des jeunes étudient dans les écoles du pays pendant que plusieurs dizaines d’autres ont été envoyés poursuivre leurs études à l’étranger.

En plus de la gratuité de l’enseignement primaire, le président Félix Tshisekedi a lancé, en septembre 2023, la gratuité de l’accouchement dans les hôpitaux publics. Dans un pays où plusieurs femmes sont souvent retenues dans les hôpitaux avec leurs enfants suite à des difficultés financières, cette mesure est arrivée comme un bouchon de sauvetage et de soulagement.

Embellie retrouvée de l’économie congolaise

Sur le volet économique le président Tshisekedi se félicite de l’embellie retrouvée de l’économie nationale. « L’économie congolaise se porte bien en 2023 », rassurer le président-candidat. « Nous avons parcouru un chemin remarquable depuis deux mille vingt, surmontant les défis posés par la pandémie pour réaliser des taux de croissance économique qui nous inspirent confiance en l’avenir. Notre taux de croissance a grimpé de un virgule sept pour cent en deux mille vingt à 6,2%, chiffre estimé pour cette année 2023», clame-t-il devant les parlementaires nationaux.

Même s’il reconnait que des efforts restent à consentir dans les domaines de la justice et des libertés, le remplaçant de Joseph Kabila au Palais de la Nation appelle à voter pour lui le 20 décembre prochain.

«Nous avons donc le choix entre repartir à zéro ou consolider les acquis de cet élan progressif en avançant main dans la main, avec une vision claire et un but commun, vers un avenir où chaque Congolais aura la possibilité de prospérer ».

Pour la présidentielle du 20 décembre, le parti au pouvoir et les autres partis membres de « l’Union sacrée de la nation » avaient plébiscité le président sortant comme leur porte étendard.

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