

Une pression mondiale croissante sur le Bitcoin
Le Bitcoin, créé pour être un actif décentralisé et libre de toute ingérence, attire désormais l’attention – et les convoitises des grandes puissances.
Ces dernières semaines, plusieurs signaux forts sont apparus sur la scène internationale :
- Google a tenté de bannir certaines applications de portefeuilles crypto de son écosystème, limitant l’accès des utilisateurs à des solutions non centralisées.
- La Chine a renforcé ses mesures contre la propriété privée du Bitcoin, consolidant son contrôle sur l’économie numérique et la circulation des capitaux.
- Les États-Unis ont annoncé vouloir saisir des Bitcoins pour les intégrer à leurs réserves nationales, une décision qui montre à la fois l’intérêt stratégique et la valeur monétaire croissante de l’actif.
Google et la guerre contre les Wallets indépendants
En ciblant les portefeuilles crypto non régulés, Google s’aligne sur une tendance mondiale visant à restreindre l’utilisation d’outils d’auto-garde.
Les autorités et grandes entreprises technologiques justifient ces mesures par des arguments liés à la sécurité, à la lutte contre la fraude et au respect des régulations locales.
Cependant, pour les utilisateurs, cela représente une perte de liberté et un risque accru de dépendance aux plateformes centralisées.
La Chine : un contrôle monétaire sans compromis
La Chine n’a jamais caché son hostilité au Bitcoin. Après avoir interdit le minage et les plateformes d’échange locales, Pékin cible désormais la détention même de BTC par les particuliers.
Cette stratégie vise à renforcer le yuan numérique (e-CNY) et à empêcher toute fuite de capitaux en dehors du système monétaire national.
Pour Pékin, le Bitcoin est moins un outil d’innovation qu’une menace pour la stabilité financière.
Les États-Unis : du contrôle à l’appropriation
L’annonce américaine est sans précédent : l’intégration de Bitcoin dans les réserves nationales.
En saisissant des BTC détenus illégalement ou dans le cadre de procédures judiciaires, Washington pourrait constituer un stock stratégique.
Cela confère au Bitcoin un nouveau statut : celui d’actif géopolitique, au même titre que l’or ou les réserves de change.
Une bataille géopolitique pour l’avenir du Bitcoin
Entre interdictions, contrôles et appropriation par les États, le Bitcoin devient un enjeu de pouvoir.
Les gouvernements cherchent à réguler, voire dominer, ce marché qui échappe à leur contrôle direct.
Pour les investisseurs et détenteurs, le message est clair :
- Privilégier l’auto-garde via des wallets sécurisés hors des grandes plateformes
- Suivre attentivement les évolutions juridiques et réglementaires
- Anticiper une volatilité accrue liée aux décisions politiques
Gérard Stéphane, correspondant zone Europe

