

De plus en plus de pays africains misent désormais sur ce qu’ils ont réellement : leurs terres, leurs mines, leurs jeunes, leurs ressources naturelles. Une nouvelle ère s’ouvre, celle où l’Afrique cesse de dépendre de l’extérieur pour construire son propre avenir. Et certains pays mènent déjà cette révolution.
L’Afrique mise sur ses vraies forces
L’heure n’est plus à la dépendance. Beaucoup de nations africaines prennent désormais appui sur ce qu’elles possèdent : la terre, les minerais, l’énergie, l’ingéniosité locale. Fini les modèles économiques basés uniquement sur l’importation ou les dons extérieurs. Place à une stratégie claire : mettre en valeur les ressources locales, créer de la richesse chez soi, pour les siens.
Des terres, des mines, et de la volonté
Le Nigeria, par exemple, déploie un plan massif de mécanisation agricole avec 2 000 tracteurs et plus de 9 000 outils agricoles lancés pour dynamiser sa production locale. En parallèle, le pays investit aussi dans la transformation de ses matières premières.
Le Burkina Faso mise autant sur ses terres que sur son or. Sous la transition actuelle, des milliards sont injectés dans l’agriculture et des mesures strictes sont prises pour reprendre le contrôle des ressources minières, auparavant bradées à des intérêts étrangers.
Le Mali aussi diversifie. Tout en mettant l’accent sur l’agriculture locale, il s’emploie à maîtriser sa production aurifère, sécuriser ses mines, et assurer que la richesse du sous-sol serve enfin le peuple malien.
Le Niger, riche en uranium, fait désormais le pari de transformer ses ressources naturelles en pouvoir stratégique, tout en valorisant l’agriculture comme base de sécurité alimentaire.
L’Éthiopie, le Zimbabwe, le Togo, l’Algérie, ou encore le Botswana, chacun à leur manière, combinent désormais valorisation agricole, soutien aux petites exploitations, production locale de machines, et transformation sur place des richesses naturelles.

Ce que ça change profondément
Ce changement de cap est bien plus qu’économique. Il est philosophique, stratégique, et souverain.
- Il permet de garder la valeur ajoutée sur place, au lieu de toujours exporter les matières premières brutes.
- Il donne de l’autonomie aux paysans, aux artisans, aux ingénieurs locaux.
- Il crée de l’emploi massif dans les campagnes, dans les mines, dans les usines.
- Il protège les économies africaines des chocs extérieurs et redonne fierté à des peuples longtemps considérés comme dépendants.
L’appel aux retardataires : exploitez vos richesses avant que d’autres ne le fassent
Tous les pays n’ont pas encore enclenché ce virage. Certains continuent de sous-traiter leur développement, d’exporter leur or brut, de laisser leurs terres en jachère ou de s’endetter pour importer ce qu’ils pourraient produire.
À eux, un message fort : vos vraies richesses sont déjà chez vous. Il ne s’agit plus d’attendre l’aide, ni de courir derrière les promesses extérieures. Il s’agit de croire enfin à votre potentiel, de transformer vos terres, vos minerais, vos idées, en moteur de développement.
Le renouveau africain commence là où se trouvent ses racines
L’Afrique de demain ne sera pas construite ailleurs. Elle poussera dans ses champs, jaillira de ses mines, s’épanouira par ses propres mains. Ce sont les pays qui comprennent cela aujourd’hui qui domineront demain.
Le vent a tourné. Ce ne sont plus les richesses qu’on attend de l’extérieur. Ce sont celles qu’on cultive et qu’on extrait soi-même qui feront la différence.
NGAMA
Correspondant, Moscou

