L’alerte de l’OMS sur l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène dans le monde
Plus des trois quarts de tous les décès attribuables à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres sont survenus dans les régions OMS d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, tandis que 89% des décès attribuables provenaient de pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur.
La moitié de la population mondiale n’a toujours pas un accès adéquat à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène (WASH), ce qui aurait pu éviter au moins 1,4 million de décès en 2019, selon un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
“Avec les risques sanitaires croissants liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres constatés actuellement en raison de conflits, de l’émergence de la résistance aux antimicrobiens, de la réémergence de points chauds du choléra et des menaces à long terme du changement climatique, l’impératif d’investir est plus fort que jamais”, a déclaré Maria Neira, directrice du Département de l’environnement, du changement climatique et de la santé à l’OMS, citée dans un communiqué de l’ONU rendu public le 29 juin.
“Nous avons constaté des améliorations dans les niveaux de service en matière d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène au cours des 10 dernières années, mais les progrès sont inégaux et insuffisants”, a-t-elle ajouté.
Le rapport intitulé “Charge de morbidité attribuable à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres : la mise à jour 2019” présente des estimations de la charge de morbidité attribuable à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres pour 183 États membres de l’OMS ventilés par région, âge et sexe pour l’année 2019. Les estimations sont basées sur quatre résultats sanitaires : diarrhée, infections respiratoires aiguës, dénutrition et helminthiases transmises par le sol.
Selon le rapport, les maladies diarrhéiques représentaient la majeure partie du fardeau attribuable, avec plus d’un million de décès. Le deuxième contributeur le plus important était les infections respiratoires aiguës dues à une hygiène des mains inadéquate, qui étaient liées à 356.000 décès.
Des disparités importantes ont été notées entre les régions et les groupes de revenus. Plus des trois quarts de tous les décès attribuables à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène insalubres sont survenus dans les régions OMS d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, tandis que 89% des décès attribuables provenaient de pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur.
Les impacts de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène insalubres sur la santé sont vastes et vont au-delà des maladies en affectant le bien-être social et mental, a souligné l’OMS.