Le 7 octobre 2023, début d’un conflit sanglant au Proche-Orient, un lourd bilan
L’attaque surprise du Hamas il y a un an a déclenché la fureur d’Israël. La guerre dans la bande de Gaza a provoqué une catastrophe humanitaire, alors que pour l’heure l’objectif premier du gouvernement israélien, libérer les otages, n’est toujours pas atteint. La situation pourrait empirer avec l’extension du conflit au Liban. Retour sur 12 mois de conflit sanglant.
Le Hamas attaque le sud d’Israël et massacre un millier de personnes
Samedi 7 octobre 2023 au petit matin, le Hamas tire des roquettes depuis la bande de Gaza en direction d’Israël. Puis, environ 3000 hommes s’infiltrent dans le sud du pays. Arrivés par voies terrestre, maritime et aérienne, les islamistes palestiniens massacrent plus de 1200 personnes — des civils et des militaires de tout âge et de plusieurs nationalités — selon le bilan du gouvernement israélien. Des cadavres seront retrouvés mutilés. Les combattants qui se retirent emportent avec eux plus de 250 otages.
Les terroristes du Hamas encerclent notamment le Supernova Sukkot Gathering, un festival de musique électronique dans le désert, et ouvrent le feu. Ils tuent 364 personnes sur les quelque milliers de participants. Comme lors des attaques dans les kibboutz, ils violentent aussi sexuellement des femmes avant d’en abattre certaines.
Laura Blajman-Kadar a, avec son mari et des amis, échappé à la mort ce jour-là. “Ce qui devait être un superbe week-end est devenu un cauchemar horrible. A 8 heures du matin, quand tout a démarré, nous avons décidé de nous cacher dans la caravane sans savoir que six heures de cauchemar allaient commencer”, témoignait-elle dans Forum le 18 avril. La jeune femme raconte dans cette interview son calvaire, expliquant par exemple avoir entendu le Hamas tirer sur leur cachette et tenté d’y mettre le feu.
La première réponse d’Israël est de traquer et d’éliminer les combattants du Hamas sur son sol. Son armée commence aussi à masser des troupes à la frontière avec l’enclave palestinienne. Il devient alors de plus en plus clair que l’intention du gouvernement de Benjamin Netanyahu, classé à l’extrême droite, est d’envoyer ses soldats dans le territoire contrôlé par le Hamas. C’est l’heure des premières inquiétudes quant à un possible désastre humanitaire. Après un siège complet et des bombardements, la campagne terrestre de l’armée israélienne débute le 27 octobre.