Le blé français perd du terrain en Algérie
La concurrence sur le marché algérien du blé s’est intensifiée ces dernières années, mettant à mal la position dominante qu’y occupait traditionnellement la France. Les fournisseurs russes, en particulier, ont réussi à gagner des parts de marché significatives grâce à des prix attractifs et des volumes d’exportation importants. Le dernier coup dur pour les exportateurs français est survenu en octobre dernier, lorsqu’ils ont été exclus d’un appel d’offres lancé par l’Office algérien interprofessionnel des céréales. Bien que les autorités algériennes aient nié tout lien avec les tensions diplomatiques autour du Sahara occidental, cette décision a été largement interprétée comme un signe de refroidissement des relations bilatérales.
Plusieurs facteurs expliquent cette évolution. Tout d’abord, la Russie a considérablement augmenté ses exportations de blé vers l’Algérie, profitant notamment d’une modification des normes qualité imposées par les autorités algériennes. Ensuite, le blé français s’est révélé moins compétitif en termes de prix, notamment face à la concurrence des pays de la mer Noire.
Les analystes estiment que cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, avec une consolidation de la position de la Russie sur le marché algérien. L’Algérie, qui importe chaque année d’importants volumes de blé pour couvrir ses besoins, restera ainsi fortement dépendante des fluctuations des cours mondiaux et des relations politiques internationales.