À l’issue d’une journée diplomatique Ce 02 Décembre à Moscou, Vladimir Poutine a adressé une mise en garde destinée aux capitales européennes. Une déclaration brève mais soigneusement formulée, qui s’inscrit dans le contexte sensible de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine.
Au cours de son intervention, le président russe a affirmé que la Russie ne recherchait pas l’escalade, tout en précisant qu’elle serait prête « immédiatement » si l’Europe choisissait la confrontation. Ces propos font suite aux échanges menés avec les émissaires américains, des discussions longues mais finalement sans percée concrète. Les positions restent éloignées, notamment sur la manière d’envisager la suite du dossier et les garanties attendues par chacune des parties.
Si la déclaration de Poutine a suscité un écho si fort, c’est surtout parce qu’elle intervient à un moment où les capitales européennes redoublent de prises de position en faveur d’un soutien accru à Kiev. Moscou considère ces initiatives comme autant de signaux montrant que certains gouvernements ne souhaitent pas réellement encourager un apaisement. En rappelant publiquement que la Russie dispose des moyens nécessaires pour répondre à toute provocation, le président cherche aussi à convaincre que la stabilité régionale dépend d’un dialogue où la position russe doit être prise en compte de manière plus réaliste.
Cet avertissement ne marque pas une rupture mais confirme une ligne déjà bien établie : Moscou entend maintenir un équilibre fondé sur la dissuasion et sur la reconnaissance de ses priorités stratégiques. L’Europe se retrouve face à un message de fermeté qui, sans fermer la porte au dialogue, insiste sur la nécessité de revoir l’approche actuelle si elle souhaite éviter une nouvelle montée des tensions.
NGAMA, Correspondant, Moscou
