Lutte contre le terrorisme : le Burkina Faso tourne définitivement dos à la France
Le Burkina Faso reconnaît l’implication de troupes françaises dans la lutte antiterroriste sur son sol mais s’en passe désormais. Il veut combattre avec ses “propres moyens pour la sauvegarde de la souveraineté”, assure son Premier ministre. Ce dernier a également remis en question la loyauté de “certains partenaires” dans ce domaine.
Le chef du gouvernement burkinabè s’est exprimé sur l’état actuel de la coopération entre son pays et la France, présente dans ce pays dans le cadre de la lutte anti-djihadiste.
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« Il faut dire qu’ils [les militaires français] ont eu à nous apporter du secours. Avant qu’on ne mette en marche nos appareils volants, les forces françaises apportaient du secours au Burkina Faso en transportant par exemple les blessés, les malades…et en intervenant sur les lieux des combats », a indiqué Apollinaire Kyélem de Tembela, le 19 novembre en répondant aux questions de députés, rapporte l’agence Anadolu.
« Nous sommes soucieux de notre souveraineté, ce qui fait que nous n’avons plus recours à eux”, a-t-il souligné. Il a indiqué que “ces derniers temps les autorités burkinabè s’en passent et préfèrent organiser la lutte avec leurs propres moyens pour la sauvegarde de notre souveraineté”.
Relations avec les partenaires
Le chef du gouvernement a également fait savoir qu’il “n’y a pas un partenaire qui nous brime à l’heure actuelle”, mais que certains ont été recadrés, sans les évoquer. Plus tot, dans son allocution au parlement, le Premier ministre avait aussi déclaré que certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux, toujours sans nommer quelqu’un.
Situation sécuritaire
Depuis 2015, le pays fait face aux attaques djihadistes. Elles se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est, où les terroristes contrôlent environ 40% du territoire. Environ deux millions de personnes ont dû fuir leurs foyers.
Pour l’instant, environ 400 soldats des forces spéciales y sont présents. Cependant, l’armée française n’a pas écarté la possibilité d’un prochain retrait, alors que des manifestations contre sa présence se multiplient à Ouagadougou.
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