Macky Sall salit le Sénégal
Arrivé au pouvoir le 25 mars 2012, le président Macky Sall qui incarnait la rupture et la nouvelle génération de la politique sénégalaise a décidé de mettre le pays à feu et à sang. Son désir de briguer un troisième mandat lui a fait perdre toute jugeote. Jusqu’où ce vassal de la France est prêt à aller pour assouvir son envie de s’éterniser au pouvoir ?
Cliquez sur ce lien pour intégrer notre groupe Télégram
Ici https://t.me/RussAfrikinfos
Et cliquez ici pour télécharger notre application pour Android
Et cliquez ici pour télécharger notre application pour iOS
https://apps.apple.com/app/russafrik-infos/id1635239033
L’espoir brisé
Proche collaborateur de l’ancien président, Macky Sall annonce son départ du Parti démocratique sénégalais (PDS) et l’abandon de tous les postes qu’il occupe grâce à son appartenance à cette formation politique le 9 novembre 2008, suite à des tensions avec Abdoulaye Wade. Il crée alors avec une trentaine de cadres du PDS le parti politique Alliance pour la République (APR) qui s’allie avec d’autres mouvements politiques à la faveur de la coalition de la majorité présidentielle en vue de l’élection présidentielle de 2012. La coalition « Macky 2012 » se positionne alors comme la nouvelle alternance du Sénégal et manifeste à Dakar en faveur de l’invalidation de la candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat.
Arrivé en deuxième position du premier tour, Macky Sall remporte le second tour du scrutin le 25 mars 2012 avec 65,80 % face à celui qui a été son mentor.
Il suscite alors l’espoir. Les sénégalais voient en lui le Messie qui saura combler leurs attentes. Mais très tôt, l’espoir s’effrite. Au lieu de se concentrer sur le développement de son pays, le quatrième Président de la République du Sénégal s’est attelé à renforcer ses relations avec l’Hexagone dont il est à la solde. Dès ses premiers jours au pouvoir, il rend visite à son homologue français, Nicolas Sarkozy, à quelques jours de sa défaite à la présidentielle française. Il verse ensuite dans l’apologie méfaits du crime contre l’humanité qu’est la colonisation en glorifiant le bourreau qu’est la France.
Malgré cette gouvernance sur fond de polémique, les sénégalais lui accordent à nouveau leur confiance. Le 24 février 2019, le Président Macky Sall est réélu au premier tour avec 58,26% des suffrages exprimés pour un second mandat de cinq ans (2019-2024).
Le vassal continue de manifester son allégeance à la France. Le 18 janvier 2023, il reçoit Marine Le Pen, ancienne dirigeante du parti d’extrême droite français Rassemblement national (RN) et candidate récurrente aux élections présidentielles françaises est reçue par le président Sall. Cette rencontre et les conditions de son organisation sont fortement critiquées au Sénégal, notamment par l’ancienne Première ministre Aminata Touré ou l’ancienne ministre Aïssatou Mbodj, car « les Africains sont des cibles privilégiées du RN et de Marine Le Pen ».
La course au troisième mandat
En mars 2023, sur la base de l’avis du Conseil constitutionnel de 2019 qui l’autorie à ne pas écourter son mandat présidentiel de deux ans, Macky Sall estime qu’il est éligible à un troisième mandat présidentiel. Une décision inadmissible puisqu’en 2016 une révision de la Constitution a diminué la durée du mandat et en a limité le nombre autorisé. Désormais, l’article 27 indique que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs Le peuple sénégalais décide d’exprimer son indignation. Les manifestations avec à la clé des centaines d’arrestations se multiplient dans tout le pays.
Une coalition est mise en place pour faire barrage à un éventuel troisième mandat du président Macky Sall, à dix mois de l’élection présidentielle. Ceci donne naissance au « Mouvement des forces vives du Sénégal F24 », en référence à la présidentielle prévue en février 2024. Le mouvement est porté par plusieurs chefs de l’opposition, dont le leader Ousmane Sonko. Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, ce dernier devient la cible du pouvoir.
Les adversaires politiques persécutés et réprimés
Ce jeudi 1 juin 2023, Ousmane Sonko, a été condamné par le tribunal de Dakar à 2 ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Il était accusé de viol et de menaces de mort sur une employée d’un salon de massage, lors de faits qui se seraient déroulés en 2021. Une condamnation qui le rend inéligible à l’élection présidentielle du 25 février 2024 prochain.
Sa condamnation qui en réalité n’est qu’un complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle a provoqué de violentes manifestations dans les rues du pays. Des émeutes ont éclaté dans de nombreux quartiers de Dakar mais aussi de quelques villes dans l’intérieur du pays jeudi après-midi. Les affrontements entre la police et les partisans d’Ousmane Sonko ont déjà fait neuf morts selon un bilan provisoire. Le Sénégal est en train de sombrer. Macky Sall a refusé d’écouter la voix du peuple.
Celui qui était censé redonner l’espoir à la jeunesse sénégalaise s’entête à s’éterniser au pouvoir avec l’appui de la France. Qu’a-t-il à gagner à faire arrêter Ousmane Sonko ?
Chers lecteurs,
Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d’interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :
• Vous abonner à notre
• Vous abonner à notre newsletter hebdomadaire par courriel
• Activer les notifications sur notre
• N’oubliez surtout pas de partager au maximum nos articles et de vous abonner aussi sur notre page facebook car l’information, c’est le pouvoir.