Pologne : des associations d’aide aux migrants s’inquiètent de la politique de Donald Tusk
La Pologne veut renforcer sa frontière avec la Biélorussie. D’abord pour dissuader la Russie d’envahir le pays, mais aussi pour limiter les arrivées de réfugiés qui tentent de traverser illégalement la frontière. Un projet qui déçoit les associations qui tentent de venir en aide aux migrants qui sont venus manifester alors que Donald Tusk rassemblait ses partisans dans le centre de Varsovie.
Le Premier ministre Donald Tusk avait promis de faire respecter les droits de l’homme à la frontière biélorusse. Mais la semaine dernière, il a annoncé remettre en place une zone tampon, après qu’un soldat ait été attaqué au couteau par un réfugié qui a franchi le mur anti-migrant.
« C’est pire et plus cruel qu’il ne l’a été depuis 2021 »
Une décision qui déçoit beaucoup Karolina Mazurek, activiste pour le droit des réfugiés. « Tusk avait déclaré pendant la campagne électorale que le gouvernement précédent avait utilisé l’anarchie et la cruauté à cette frontière et qu’il voulait restaurer l’État de droit. Et pourtant, cela n’a pas changé, et pour le moment, on dit même que c’est pire et plus cruel qu’il ne l’a été depuis 2021 ».
Mais ces nouvelles mesures sont une catastrophe selon ces associations qui ne pourront pas intervenir pour aider les gens qui en ont besoin. Katarzyna Augustynek a en tête les élections européennes de dimanche, et compte sur les résultats pour venir en aide à ceux qui tentent de traverser.
« Ils ont le droit de s’échapper »
« J’espère que l’Union défendra les réfugiés. Ils fuient la guerre et la pauvreté et ils ont le droit de s’échapper », affirme-t-elle.
En attendant, ces activistes continuent de soutenir Donald Tusk, mais espèrent avoir fait assez de bruit pour l’interpeller sur la situation des réfugiés à la frontière.