Russie : Malgré les sanctions des Occidentaux, l’économie du pays est encore plus florissante ; voici les raisons
Les restrictions imposées depuis 2014 avaient déjà transformé le pays, renforçant son autonomie dans certains secteurs, et développant ses partenaires commerciaux hors des sphères européenne et américaine.
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Après la mobilisation militaire partielle en Russie et l’organisation de référendums contestés dans les territoires ukrainiens occupés, l’Union européenne a présenté , mercredi 28 septembre, une nouvelle série de sanctions contre Moscou, destinées à « faire payer au Kremlin le prix de cette nouvelle escalade », selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elles comportent des interdictions d’importation « privant l’économie russe de 7 milliards d’euros de revenus », mais aussi d’exportation de l’Union européenne (UE) vers la Russie, « notamment les technologies-clés nécessaires à sa machine de guerre ».
Une partie de la classe politique française juge ces mesures inefficaces. La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, répète que « ces sanctions ne servent strictement à rien, si ce n’est à faire souffrir les peuples européens et, accessoirement, le peuple français » en faisant basculer l’Europe dans la crise énergétique, tout en enrichissant la Russie.
Sept mois après le début du conflit en Ukraine, et alors que l’embargo sur le pétrole russe n’est pas encore effectif, est-il prudent d’affirmer que ces sanctions n’auraient pas eu l’effet escompté sur l’économie russe ? La question est en réalité bien plus complexe.
Des sanctions sans précédent
Les premières sanctions contre l’économie russe remontent à 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée. Mais les mesures adoptées depuis l’invasion de l’Ukraine atteignent le « niveau de sanctions le plus élevé qu’un pays ait jamais connu », juge David Teurtrie, géographe et chercheur associé au Centre de recherches Europe Eurasie de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).
Les six vagues de mesures adoptées jusqu’à présent visent à « affaiblir » la capacité de Moscou à financer la guerre, et « imposer » des coûts économiques et politiques à l’élite russe, selon la Commission européenne, qui assure qu’elles « ne bloquent pas » les exportations de denrées alimentaires et de produits agricoles, ni les transactions qui y sont liées.
Les Vingt-Sept se sont accordés sur l’interdiction d’importer une longue liste de produits dans le secteur énergétique (charbon et pétrole russe, à quelques exceptions près), mais aussi de nombreuses matières premières et autres biens (fer, acier, bois, ciment, or, alcools, etc.). L’UE impose aussi une interdiction d’exporter des technologies de pointe (semi-conducteurs avancés, ordinateurs, etc.), des produits de luxe, des biens et technologies nécessaires au raffinage du pétrole, à l’énergie, ou encore à la navigation maritime.
Pour le président russe, l’économie de son pays va donc bien, merci. De fait, un certain nombre d’indicateurs économiques sont très encourageants. Selon l’agence de statistiques russes Rosstat, le chômage était à un plus bas historique en août : 3,9 % seulement. Le FMI a revu ses prévisions de croissance à la hausse, et corrigé les 8,5 % de contraction du PIB qu’il annonçait en avril en 6 % seulement. Enfin, le rouble est au plus haut depuis le début de la guerre en Ukraine.
Un rouble reboosté par les tarifs élevés du pétrole et du gaz
Quant au rouble, il remonte spectaculairement depuis le mois de mars, quand il a chuté à son plus bas niveau. En juin, la devise russe a même atteint un record de presque sept ans face au dollar. Depuis le début de l’année, elle a gagné presque 40 % face à l’euro. Mais là encore, il faut démystifier ces chiffres.
La cause en revient à la crise de l’énergie. “Il y a deux paramètres qu’il faut regarder“, explique Julien Vercueil : “Les quantités que la Russie exporte et les prix auxquels elle exporte ces quantités. Les quantités ont baissé mais les prix ont augmenté. Ce qui fait que le volume global de recettes s’est maintenu. Et c’est ce maintien qui explique en partie le fait que le rouble ait pu se redresser après avoir plongé de plus de moitié au début de la guerre.”
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