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Ukraine : A quel jeu joue l’Otan avec cet accord? 

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Ukraine : A quel jeu joue l’Otan avec cet accord? 

Les 32 ministres des Affaires étrangères de l’Otan sont réunis pour deux jours au siège de l’Alliance atlantique à Bruxelles. À la veille du 75e anniversaire de l’Alliance, ils ont décidé ce mercredi de prendre en main, à terme, l’aide directe apportée à l’Ukraine par le groupe de contact, dit groupe de Ramstein, dont la direction est exclusivement assurée pour l’instant par les États-Unis.

Mais la perspective d’une remise en cause de ce soutien américain en cas de retour de Donald Trump à la Maison Blanche pousse les alliés à vouloir assurer désormais ensemble ce soutien militaire

Ce jeudi matin, une cérémonie marquera au siège de l’Otan le 75e anniversaire de la signature du traité de l’Atlantique Nord ou traité de Washington, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. Selon le secrétaire-général de l’Otan Jens Stoltenberg, la guerre en Ukraine ramène l’Alliance à l’ancienne confrontation avec la Russie. C’est la raison pour laquelle les alliés ont décidé ce mercredi de se préparer à reprendre à leur compte le groupe de Ramstein pour le soutien à l’Ukraine.

« Alors que nous célébrons les réalisations de l’Otan au cours des 75 dernières années, nous ne nous reposons pas sur elles, a expliqué Jens Stoltenberg. L’Europe est aujourd’hui confrontée à une guerre d’une ampleur que l’on croyait appartenir à l’histoire. Le renforcement du rôle de l’Otan en matière de coordination et de soutien est donc un moyen de mettre fin à cette guerre de manière à ce que l’Ukraine l’emporte. 99 % du soutien à l’Ukraine provient des alliés de l’Otan, mais il est nécessaire de donner à ce soutien un cadre institutionnel plus solide afin de garantir la prévisibilité et l’engagement à long terme. »

Au début de la guerre, les alliés n’avaient pas voulu confier à l’Otan le soutien militaire direct à l’Ukraine de peur de provoquer une escalade de la part de la Russie ; l’Otan s’engage donc désormais dans la logique de confrontation. D’autant que le possible retour aux affaires de Donald Trump aux États-Unis inquiète.

Le candidat républicain a d’ores et déjà annoncé qu’il pourrait ne pas venir en aide aux mauvais payeurs qui ne consacrent pas 2% de leur richesse nationale à la défense. Un doute plane sur la solidarité des membres en cas d’attaque. Et l’inquiétude est d’autant plus forte que les États-Unis représentent la colonne vertébrale de l’Alliance pointe Guillaume Garnier, chercheur à l’Ifri.

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