Voici pourquoi la chute d’Avdeïevka acte la déroute complète de l’armée ukrainienne et l’Otan
“Sur les plans militaire et stratégique, il est clair que la chute d’Avdeïevka acte la déroute complète de l’armée ukrainienne, soutenue par les États-Unis et leurs alliés de l’Otan”, explique à L’Afrique en marche Pépé Escobar, journaliste et analyste géopolitique international. Il livre également son analyse sur le coup d’État de Maïdan en 2014.
“La libération le 17 février de la ville d’Avdeïevka, dans la République populaire de Donetsk, par l’armée russe a une très grande valeur pour la suite de l’Opération spéciale militaire en Ukraine aussi bien sur le plan symbolique et militaire et stratégique”, affirme à Radio Sputnik Afrique le journaliste et analyste géopolitique international Pépé Escobar.
Et d’expliquer que “la ville d’Avdeïevka était un des fiefs hautement protégé et équipé en hommes et en matériels de l’armée ukrainienne depuis le début du conflit en 2014 dans le Donbass, suite au coup d’État de place Maïdan le 23 février de la même année.
Avdeïevka était le chef-lieu de l’artillerie ukrainienne d’où partaient les bombardements quotidiens contre les populations civiles de la ville de Donetsk durant dix ans. Son contrôle par l’armée tourne sur le plan symbolique la page de dix années d’agression et d’impunités contre les civils, dont essentiellement les femmes et les enfants.
Sur les plans militaire et stratégique, il est clair que la chute d’Avdeïevka acte la dérouté complète de l’armée ukrainienne, soutenue par les États-Unis et leurs alliés de l’Otan, après la prise de Soledar, Artyomovsk et Debaltsevo sur fond d’un échec plus que cuisant de la controffensive otano-ukrainienne”.
L’interlocuteur de L’Afrique en marche évoque par ailleurs le 10e anniversaire du coup d’État de place Maïdan ayant renversé le 23 février le Président démocratiquement élu, Viktor Ianoukovytch. Ce que “la majorité des Occidentaux ne savent pas, c’est que l’accord, relatif à la création d’une zone de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine, proposé par la Commission européenne à Kiev consistait tous simplement à une mise à mort de l’industrie et de l’agriculture ukrainienne.
Ceux qui avaient accusé le Président déchu Ianoukovytch d’avoir délibérément refusé de signer cet accord en faveur d’une coopération plus renforcée avec la Russie et les autres pays de la Communauté des États indépendants ont en réalité ignoré, ou occulté, les aspects strictement économiques et financiers avantageux pour l’Ukraine de la proposition russe, contrairement à celle de l’UE”.