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 Voici pourquoi le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont claqué la porte de la CEDEAO

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 Voici pourquoi le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont claqué la porte de la CEDEAO

La décision est tombée comme un couperet hier à la mi-journée. Et ce matin, la presse des trois pays regroupés au sein de l’AES, l’Alliance des États du Sahel, est plutôt partagée…

« C’est l’euphorie ! », s’exclame le site d’information Mourya Niger à Niamey. « Les populations des trois pays saluent ce retrait et l’entendent comme une réciprocité des sanctions économiques, commerciales et financières sévèrement infligées au Niger (…). Ça va être dur, mais les populations de l’espace AES préfèrent se serrer la ceinture dans la dignité plutôt que vivre l’humiliation. »

« Les Chefs d’Etats de l’AES ont pris leurs responsabilités », lance Malijet à Bamako. « L’organisation était devenue un instrument manipulé par des puissances étrangères, trahissant ainsi ses principes fondateurs et constituant une menace pour ses États membres et leurs populations. »

Le Sursaut, toujours à Bamako, s’interroge : « avec ce retrait brusque de la CEDEAO, les trois Etats ont-ils mesuré les conséquences pour les populations ? Ce qui est certain, c’est que les régimes en place dans ces trois Etats n’accepteront plus aucune exigence de la CEDEAO en matière d’élections. »

 Quid de la libre circulation des personnes et des biens ?

« Divorce salutaire ou saut dans l’inconnu ? », se demande L’Observateur Paalga à Ouaga.

Dubitatif également, Le Pays : « les présidents Traoré, Goïta et Tchiani ont-ils pris toute la mesure de la situation ? En effet, la libre circulation risque d’en prendre un sérieux coup. À cela s’ajoute le fait que les trois pays sont enclavés et dépendent, pour l’essentiel, des pays côtiers, en l’occurrence la Côte d’Ivoire, le Togo, le Ghana, le Bénin et le Nigeria. »

En effet, relève Le Monde Afrique, « reste à savoir comment les trois juntes vont gérer les conséquences économiques et sociales qui pourraient découler de leur sortie de l’instance régionale (…). Hausse des tarifs douaniers, bouleversement du système d’import-export, réinstauration de visas… L’impact de ces départs dépendra du bon vouloir des Etats encore membres de la CEDEAO à maintenir de bonnes relations avec les trois juntes de l’AES et à faciliter le quotidien de leurs citoyens, dont le passeport siglé CEDEAO pourrait être rendu caduc. »

Enfin, constate Aujourd’hui à Ouagadougou, « exit donc la CEDEAO de par la volonté des régimes kakis (…). » Et, s’interroge le journal : « à quand la rupture avec l’UEMOA et une nouvelle monnaie ? À vos marques ! »

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