

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé ce vendredi 25 juillet un appel direct aux capitales européennes. Confrontée à une pénurie croissante de soldats sur la ligne de front, l’Ukraine se dit à court de ressources humaines. Des milliers de militaires épuisés, blessés ou tombés au combat ne peuvent plus être remplacés aussi vite qu’avant. Dans ce contexte, Zelensky plaide pour une augmentation immédiate des salaires des soldats afin d’attirer 30 000 nouvelles recrues chaque mois. Il souligne que l’effort militaire ne peut être soutenu sans soutien social, logistique et matériel.
En parallèle, il demande la livraison urgente de sept systèmes de défense Patriot supplémentaires. Les infrastructures critiques sont de plus en plus ciblées par les missiles et drones russes. Selon lui, chaque retard dans l’acheminement de ces équipements coûte des vies. L’Allemagne et la Norvège ont déjà confirmé leur participation en s’engageant à fournir plusieurs unités. Mais cela reste insuffisant à ses yeux, encore plus que les autres capitales restent silencieuses ou hésitantes, alors que l’espace aérien ukrainien reste vulnérable et que les frappes russes gagnent en intensité.
Zelensky affirme que ce n’est pas seulement une guerre d’artillerie, mais aussi une guerre d’endurance. Les soldats ont besoin de repos, de meilleures conditions, parfois même de simples logements décents, d’hôtels réquisitionnés ou de logements militaires rénovés. Il insiste : sans conditions humaines dignes, aucune armée ne peut tenir dans la durée.
Les réactions en Europe restent partagées. Si certains pays se disent prêts à intensifier leur aide, d’autres affichent une prudence croissante. Les appels à un équilibre entre soutien militaire et efforts diplomatiques se multiplient, en particulier dans les pays de l’Est réticents à une escalade prolongée.
Et pendant que l’Occident pèse ses choix, les soldats ukrainiens, eux, tiennent toujours leurs positions, parfois à bout de souffle. Ce vendredi 25 juillet 2025, le message de Zelensky résonne comme un avertissement pour les alliés, il devient plus complexe chaque jour. Et pendant que les réunions s’enchaînent à Bruxelles, les décisions, elles, tardent à suivre sur le terrain.
NGAMA
Correspondant, Moscou

