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Tensions Iran–Israël : vers une escalade régionale incontrôlable ?

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Depuis plusieurs mois, les tensions entre l’Iran et Israël ont franchi un nouveau seuil, alimentées par des frappes mutuelles, des attaques indirectes via des groupes alliés, et des opérations de cyberdéfense. Ce face-à-face latent, parfois qualifié de « guerre de l’ombre », semble s’orienter vers une confrontation de plus en plus ouverte.

Derniers développements
• Frappe israélienne sur Damas (visant des responsables iraniens du Corps des Gardiens de la Révolution).
• Riposte iranienne par une salve de drones et de missiles balistiques en direction d’Israël, marquant une rare offensive directe de Téhéran.
• Interception massive par les systèmes de défense israéliens (Iron Dome, Arrow), appuyés par les États-Unis, la Jordanie et d’autres alliés.
• Multiplication des vols militaires russes et chinois vers l’Iran, avec, selon certaines sources, des livraisons de systèmes anti-aériens modernes.

Enjeux régionaux et internationaux

1- La sécurité du Moyen-Orient

Le conflit actuel dépasse le cadre israélo-iranien. Il implique :
• Les pays du Golfe, inquiets d’un embrasement régional.
• Le Liban et la Syrie, où le Hezbollah et d’autres groupes pro-iraniens sont actifs.
• Les États-Unis, engagés militairement et politiquement dans la défense d’Israël.

2. Le facteur nucléaire

Le programme nucléaire iranien reste un point de crispation majeur. Israël affirme vouloir empêcher par tous les moyens l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, alors que Téhéran clame que son programme est civil.

3. La dimension multipolaire

La présence croissante de la Chine et de la Russie aux côtés de l’Iran montre une réorganisation géopolitique globale. Ce théâtre de guerre pourrait devenir un terrain d’affrontement indirect entre les blocs occidentaux et eurasiens (OTAN vs BRICS élargi).

 Quelles issues possibles ?
1. Escalade contrôlée : les deux camps poursuivent des frappes limitées pour affirmer leur position sans aller jusqu’à la guerre totale.
2. Conflit ouvert : un événement déclencheur, comme une frappe mal calibrée ou des pertes civiles massives, pourrait provoquer une guerre régionale élargie.
3. Médiation diplomatique : via des puissances régionales comme la Turquie ou le Qatar, ou via des acteurs internationaux comme la Chine ou la Russie.

La situation entre l’Iran et Israël illustre les failles d’un ordre mondial en mutation, où les équilibres de puissance traditionnels vacillent. Pour éviter une déflagration majeure, une action diplomatique urgente est nécessaire, avant que le terrain militaire ne dicte irréversiblement le cours des événements.

 

BAÏDJAN AHMED Correspondant à Mumbaï – INDE

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