Chine : cette statistique qui inquiète les autorités
Qui dit début d’année 2024, dit bilan de l’année écoulée. En Chine, les autorités viennent tout juste de dévoiler les premiers résultats de leur grande étude sur la natalité dans le pays. Et comme dans beaucoup d’autres pays du monde, les chiffres ne sont pas très bons. Pourquoi et surtout, comment y remédier ?
Les chiffres de 2023 sont tombés. La Chine compte désormais une population de 1.40967 milliard d’individus sur son sol, soit 2.08 millions d’individus en moins que le bilan de 2022.
Une information dévoilée par le BNS, le Bureau national des statistiques, qui dans son rapport n’a pris en compte que les chinois résidant en Chine continentale. Ainsi, les habitants de Hongkong, de Macao ou encore de Taïwan, que la Chine revendique territorialement, n’ont pas été pris en compte.
La Chine face au déclin de sa population
Des résultats qui suscitent l’inquiétude, notamment parce que le cru 2022 n’était pas non plus à la hauteur des attentes.
Ainsi, l’an dernier, le pays avait déjà perdu 850.000 personnes environ. Cette chute s’explique assez simplement. En 2023, le nombre de décès a subitement augmenté, allant même jusqu’à doubler.
Dans le même temps, le nombre de nouveaux bébés est en chute libre. 9 millions de nouveau-nés ont ainsi été enregistrés en 2023, loin des 19 millions de naissances enregistrées en 2016.
Une évolution sociale qui signifie moins de nouveau-nés
Mais pourquoi un tel déclin démographique ? En Chine, les parents sont obligés de se marier pour avoir des enfants. Or, cette institution est de plus en plus mal vue par les jeunes couples qui privilégient aussi leurs propres études et carrières. À ce titre, le nombre de femmes qui fait de longues études étant en hausse, l’âge de leur première grossesse recule lui aussi. Enfin, en plus du coût lié aux études (des parents et des futurs enfants) s’ajoute un climat particulièrement tendu (crise économique, conflits, guerre…).
Mais alors, comment y remédier ? Des allocations familiales sont proposées aux jeunes parents, mais les montants sont assez faibles. Le gouvernement tente également de communiquer autour de sa nouvelle politique familiale (fin de l’enfant unique). Enfin, des plans d’investissements pour les séniors sont envisagés.
Mais pour beaucoup d’experts, ces solutions ne serviront qu’à masquer l’inévitable déclin de la population, impossible à inverser à l’heure qu’il est, tout du moins, notamment parce que les jeunes couples ne souhaitent plus nécessairement avoir beaucoup d’enfants.