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Coopération Mali-Burkina-Guinée : la CEDEAO dans un mauvais rôle, les Etats sont souverains

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Coopération Mali-Burkina-Guinée : la CEDEAO dans un mauvais rôle, les Etats sont souverains

Le Burkina Faso, la Guinée et la Mali sont conscients de la vision commune qu’ils partagent. Cette vision s’inspire de l’engagement panafricain des pères fondateurs et leaders historiques des trois pays en faveur de la souveraineté, de la paix, de la coopération et de l’intégration des peuples. Face à cette initiative noble, la CEDEAO compte faire blocus à cette coopération. Pourquoi cette décision ? N’est-il pas censé apporter son soutien à une telle initiative ?

Très Attendu, la Guinée, le Mali et le Burkina- Faso ont scellé un partenariat pour le bien-être  des populations respectives. A travers cette coopération, il s’agit d’œuvrer pour le développement du commerce, des transports, de l’approvisionnement en produits de première nécessité, de la formation professionnelle, du développement rural, de l’exploitation minière, de la culture et des arts…

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 Les grands axes de cette coopération : Chemin de fer Conakry-Bamako-Ouagadougou

En termes de perspectives, plusieurs points ont été retenus. Il y a la facilitation de la fourniture en hydrocarbures et en énergie électrique entre les trois pays ; le développement du commerce et des transports du port de Conakry jusqu’au Burkina Faso en passant par le Mali ; et l’organisation de l’exploitation minière entre les trois pays.

Puisqu’il s’agit de développement, les trois délégations comptent mobiliser des ressources nécessaires en vue de réaliser le projet de construction du chemin de fer Conakry-Bamako-Ouagadougou et la construction des routes intermédiaires entre les trois pays « devant servir de leviers de croissance économique et faciliter la libre circulation des populations et de leurs biens ».

Lutte contre l’insécurité

En ce qui concerne la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, les trois délégations ont relevé la nécessité de conjuguer leurs efforts et ceux des pays de la sous-région et de la région pour faire face au fléau. « Elles appellent à une mise en cohérence des actions au niveau régional sur la base des efforts bilatéraux déjà mis en œuvre », a laissé entendre Olivia Rouamba du Burkina Faso.

Même si la Guinée n’est pas confrontée au phénomène du terrorisme, Dr Morissanda Kouyaté, son ministre des affaires étrangères, a indiqué qu’il faut « être proactif » et ne pas attendre que le mal frappe d’abord le pays. Et l’autre conviction, c’est celle du panafricanisme. « Comme le dit le colonel Mamady Doumbouya, le président de la transition, quand un pays africain est attaqué, la Guinée se sent directement attaquée », a-t-il illustré.

Relations avec la CEDEAO

Depuis la capitale du pays des hommes intègres, les trois Etats ont déploré « les sanctions imposées de façon mécanique qui ne tiennent souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques ». Ils ont indiqué que ces décisions de suspension empêchent la participation de leurs pays aux instances statutaires de la CEDEAO et à l’Union africaine et particulièrement celles traitant des défis majeurs auxquels ils sont les plus concernés tels l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable »

Le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont, au cours de ce mini-sommet, réaffirmé leur attachement aux objectifs et principes de la CEDEAO. « Nos trois pays en transition demandent à ce qu’on étudie profondément les causes des changements et, à partir de là, qualifier les instances et les éléments de décisions au niveau de l’Union africaine et de la CEDEAO. Nous n’inventons pas la roue. Nous ne sommes pas contre l’Union africaine, nous ne sommes pas contre la CEDEAO. Nous voulons plutôt donner l’exemple à travers ces trois pays que nous pouvons faire mieux, qu’on peut faire plus pour les populations africaines », a déclaré Dr Morissanda Kouyaté.

Il faut retenir qu’au terme de cette rencontre tripartite, les délégations se sont engagées à renforcer le partenariat entre leurs pays et à encourager la recherche de solutions endogènes aux défis auxquels ces pays sont confrontés.

 La CEDEAO ferait mieux de soutenir une telle initiative

 Pourquoi l’organisation régionale s’attaque si tant à ces trois Etats qui pensent qu’il est temps de changer la façon dont les choses se font dans leur pays et dans la sous- région ? N’est-il pas tant de réfléchir autrement au lieu d’empêcher de très bonne initiative qui vise à solidifier les relations entre les nations  dans le Sahel ?

A quel joue la CEDEAO ? Avec les sanctions tous azimuts depuis les putschs dans ces pays, La CEDEAO n’a rien fait de concret pour alléger la tâche et permettre à ces pays de tourner comme cela se doit.  On est tenté de croire que cette organisation est téléguidée par les puissances européennes.

Elle ferait mieux  de soutenir cette belle initiative qui vise à mettre fin à certains nombres de choses qui se font actuellement dans ces pays.

En tout cas, la révolution a commencé depuis l’an dernier avec les mesures drastiques contre l’impérialisme français.  Les trois Etats sont déterminés à  aller au bout de cette initiative. Il incombe à la CEDEAO de comprendre l’objectif de cette coopération et d’apporter son soutien au lieu de vouloir tout remettre en cause  pour des raisons qui ne tiennent par la route.

 La révolution est désormais amorcée et rien ne sera plus comme avant. Les prochains jours s’annoncent  bouillants. Le dé est jeté et on attend désormais la tournure que prendront les choses. Nous y reviendrons…

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