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En Afrique du Sud, l’IA Amy s’invite dans la lutte contre le VIH

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Lancée en juillet 2025, une intelligence artificielle nommée Amy devient la nouvelle alliée de la prévention contre le VIH en Afrique du Sud. Accessible depuis un simple téléphone, elle s’adresse en priorité aux jeunes femmes, premières concernées par l’épidémie silencieuse qui perdure.


Elle s’appelle Amy. Pas une médecin, pas une activiste, pas une influenceuse. Juste une intelligence artificielle, mais conçue pour parler, écouter et guider. Amy a été lancée dans plusieurs provinces d’Afrique du Sud avec une mission claire : briser le silence et ouvrir un espace sûr pour parler de VIH. Accessible par WhatsApp, SMS ou messagerie vocale, elle répond en plusieurs langues locales. Elle parle le zoulou, le xhosa, l’anglais, avec des mots simples et directs. Elle ne juge pas. Elle explique.

Dans les rues de Durban ou dans les townships de Johannesburg, Amy commence à se faire connaître. Les jeunes filles en parlent entre elles. « Tu peux lui demander n’importe quoi. Elle répond tout de suite. » Parfois, elles l’appellent tard dans la nuit, parfois en cachette, parfois en groupe. Pour savoir comment faire un test. Pour comprendre ce que veut dire PrEP. Pour savoir ce qu’il faut faire quand on a peur. Elle ne remplace pas une clinique, elle y mène.

À l’origine du projet, une alliance entre des ONG, des chercheurs en santé publique et des développeurs sud-africains. Les autorités sanitaires ont validé le déploiement, saluant une solution “bas seuil”, pensée pour une population trop souvent tenue à l’écart. Amy fonctionne sur des téléphones basiques, elle n’a pas besoin de data mobile constante. Elle est déjà testée dans sept districts, et d’ici septembre, elle devrait couvrir la majorité du territoire.

Les premières données sont encourageantes. Le nombre de demandes d’information sur les centres de test a doublé. Les jeunes femmes qui utilisent Amy disent avoir plus confiance pour aller consulter. Certaines lui parlent de leurs relations, de leurs peurs, de leurs choix. Et elle répond toujours. Pas avec un discours médical figé, mais avec une écoute algorithmique adaptée, répétée, patiente.

Dans un pays où le VIH tue encore des milliers de jeunes chaque année, Amy n’est pas une solution miracle. Mais elle murmure ce que personne ne dit à voix haute. Et parfois, c’est le début d’un chemin vers la vie.

La rédaction

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