« Les frappes russes n’étaient qu’une petite gifle et un avertissement », affirme un expert militaire iranien
La Russie a voulu adressé un signal à Kiev et à ses soutiens à travers les frappes qui ont touché l’Ukraine ce 10 octobre, affirme l’expert militaire iranien Mohammed Hasan Sangtarash.
Les frappes russes ayant touché plusieurs villes d’Ukraine ce 10 octobre doivent être vues comme un coup de semonce à destination de Kiev et de l’Occident, a déclaré à Sputnik Mohammed Hasan Sangtarash, expert militaire iranien.
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Selon lui, la Russie est loin d’avoir déchaîné tout son potentiel dans ces actions et serait capable de toucher des cibles beaucoup plus nombreuses et plus importantes.
« Il s’agissait de frappes militaires plutôt retenues, loin d’être les plus puissantes que la Russie soit capable de mener, compte tenu de son potentiel militaire […]. Ces frappes ne sont qu’une gifle et un avertissement pour le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) et l’Occident”, explique-t-il ainsi.
Pour le spécialiste militaire, Kiev doit désormais tirer les conséquences de ces événements et venir s’asseoir à la table des négociations, comme le propose Moscou. Inutile de compter “sur le soutien de l’Occident ou des mercenaires terroristes”, souligne Mohammed Hasan Sangtarash, c’est via un dialogue “direct et sans tiers” que le conflit pourra prendre fin.
Fin septembre, Vladimir Poutine avait déjà entrouvert la porte à des pourparlers, appelant Kiev à mettre fin aux hostilités.
D’autres frappes similaires?
Le constat de Mohammed Hasan Sangtarash est également partagé par Alexandre Bartoch, de l’Académie des sciences militaires de Russie. L’expert estime que le conflit a désormais débordé les frontières de l’Ukraine et ressemble de plus en plus à une “guerre de procuration” de l’Occident contre la Russie, confie-t-il à Sputnik Afrique. Si des actes de sabotage et de terrorisme se poursuivent, la Russie devra peut-être de nouveau recourir à ce type de frappes ciblées pour mettre le holà.
« Le but ultime de cette guerre est l’affaiblissement, la destruction et l’effondrement de la Russie. Par conséquent, l’Occident ne s’arrêtera pas à ce qui a déjà été effectué […]. Nous devons nous préparer au fait que nous devrons recourir à de telles actions à l’avenir”, explique ainsi Alexandre Bartoch.
Les frappes ayant touché l’Ukraine ce 10 octobre avaient en effet été décidées en réponse à la destruction partielle le 8 octobre du pont de Crimée, reliant la péninsule à la Russie. Moscou a en particulier.
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