Mines : la Russie va former les africains à la gestion de leurs ressources
Alors que la Russie multiplie ses efforts pour renforcer sa présence sur le continent africain et aider les pays concernés à développer leurs infrastructures nucléaires (notamment), Moscou a confirmé vouloir lancer sous peu, un programme intitulé “Les sous-sol de l’Afrique”.
Cette annonce, c’est le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui l’a confirmé. En effet, ce dernier a expliqué que le projet « Le sous-sol de l’Afrique » allait être lancé dans les mois à venir. Un projet de coopération et de partage de connaissances, qui permettra à Moscou de partager son expérience “avec ses amis africains”, comme l’affirme Lavrov, en matière d’extractions des ressources minérales et de leur bonne gestion.
Des projets déjà en cours
Pour rappel, le Mali, dirigé par un gouvernement militaire depuis 2021, a récemment signé un accord avec la Russie pour construire une raffinerie d’or à Bamako, qui aura une capacité de 200 tonnes par an et sera la plus grande du pays. Cet accord s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations Mali-Russie, incluant également un partenariat avec Rosatom pour l’exploration de minéraux et la production d’énergie nucléaire, ainsi qu’un contrat pour une centrale solaire.
Mali, dont la production industrielle d’or atteignait 66,2 tonnes l’an dernier, principalement grâce à des sociétés internationales, témoigne de l’engagement croissant de la Russie en Afrique, avec des initiatives similaires dans d’autres pays africains.
La Russie, pour accompagner l’Afrique dans sa transition énergétique ?
Une annonce qui intervient alors que la Russie a récemment signé plusieurs partenariats, notamment avec le Mali, le Burkina Faso ou encore l’Ouganda, pour aider ces pays à développer leur industrie nucléaire. Des coopérations scientifiques et technologiques qui seront surtout réalisées en collaboration avec Rosatom, l’agence russe de l’énergie atomique ainsi que les chercheurs de l’Université des Mines de Saint-Pétersbourg.
Un intérêt croissant porté par la Russie à l’encontre du continent africain, qui démontre deux choses. La première, c’est que celui-ci est sur le point de connaître une vraie bascule énergétique, une petite révolution dans sa production et sa gestion de ressources.
Enfin, cela démontre également que les initiatives russes, en plus d’être entendues, pourraient bien définir le paysage énergétique du continent pour les années prochaines.