« Nous n’avons rien à mendier », une ministre brazza-congolaise claque la porte de la COP27
La ministre de l’Environnement du Congo-Brazzaville a décidé de quitter la COP27 à Charm el-Cheikh avant terme. Pourquoi? Elle juge que les avantages du bassin du Congo, en tant que poumon de la planète, n’ont pas été reconnus à leur juste valeur.
« Le scénario de la COP ‘africaine’ de Charm el-Cheikh est en passe de virer au cauchemar pour l’Afrique », a écrit sur un réseau social la ministre de l’Environnement du Congo-Brazzaville, Arlette Soudan-Nonault. C’est ainsi qu’elle a expliqué sa décision de claquer la porte de la Conférence sur le climat (COP27).
« Leur volonté est de nous distribuer des miettes au cas par cas, en fonction de leurs intérêts. Nous n’avons rien à mendier!”, a-t-elle martelé dans son post. Et de juger qu’à la COP27, “l’Afrique est bafouée… le Bassin du Congo est méprisé ».
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RFI a tenu à préciser auprès de la responsable les raisons de son attitude et de sa démarche.
La notion de l’atténuation, qui est préconisée par tout le monde, doit être mariée à celle du développement, a-t-elle indiqué à la radio. Et la transition vers des énergies propres nécessite des financements, de même que ce qu’on appelle pertes et dommages, c’est-à-dire, les conséquences des catastrophes naturelles comme des sécheresses et des inondations.
Reproches à l’Europe
L’Afrique n’émet que 4% des émissions mondiales, a rappelé la ministre. En revanche, la majorité des pays européens maintiennent leurs centrales à charbon qui polluent énormément. Toutefois, l’Europe fait des leçons à l’Afrique sans lui “donner une contrepartie, une économie alternative”.
Elle s’est dite très déçue par l’actuelle conférence. « Dans le cadre de l’atténuation, la problématique du bassin du Congo n’a même pas été évoquée, et celle de l’Afrique n’a pas été évoquée du tout. Donc je crains qu’on ne veuille nous étouffer », s’indigne la responsable.
« Nous avons aussi droit à une vie décente, à un développement. Vous n’allez pas nous demander à nous, pays africains, de se serrer la ceinture pour que le monde riche respire ».
Demandes de financement
« Pour aller vers ces énergies moins polluantes, les énergies propres, il nous faut beaucoup d’argent », a-t-elle encore souligné.
Elle faisait ainsi écho à ses collègues africains. Précédemment, la ministre sud-africaine de l’Environnement, des Forêts et des Pêches avait appelé les pays occidentaux à fournir un financement immédiat pour lutter contre les effets du changement climatique. Et lundi, lors d’une marche organisée devant les lieux où se déroule la COP27, la délégation congolaise avait voulu faire pression sur les pays industrialisés pour qu’ils prennent leurs responsabilités vis-à-vis des nations les plus vulnérables.
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