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Élections générales au Mexique: la campagne la plus meurtrière de l’histoire du pays

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Élections générales au Mexique : la campagne la plus meurtrière de l’histoire du pays

Près de cent millions de Mexicains sont appelés aux urnes dimanche 2 juin 2024. Ils choisiront entre deux femmes pour devenir leur nouvelle présidente. Il s’agit de grandes élections fédérales et locales dont la campagne a été marqué par une violence extrême.

Les enquêteurs du bureau du procureur, de la police d’État et du personnel médico-légal travaillent sur une scène de crime où cinq personnes ont été assassinées dans un marché artisanal lors d’une vague de violence qui a frappé le port touristique d’Acapulco, dans l’État de Guerrero, au Mexique, le 23 mai 2024.

Les enquêteurs du bureau du procureur, de la police d’État et du personnel médico-légal travaillent sur une scène de crime où cinq personnes ont été assassinées dans un marché artisanal lors d’une vague de violence qui a frappé le port touristique d’Acapulco, dans l’État de Guerrero, au Mexique.

Ces élections générales sont les plus grandes jamais organisées au Mexique. Elles sont aussi les plus violentes. Au total, 31 candidats ont été assassinés en neuf mois de campagne. La base de données Voter entre les balles, alimentée par l’organisation citoyenne Data Cívica, recense environ 600 attaques et agressions liées à la politique au cours de cette dernière année.

Dimanche 2 juin 2024, en plus d’élire pour la première fois une femme présidente, les Mexicains doivent se prononcer pour l’ensemble du Congrès (500 députés et 128 sénateurs), neuf gouverneurs d’État et une grande partie des conseils municipaux du pays. En tout, plus de 20 000 mandats seront renouvelés.

La violence électorale cible avant tout les enjeux locaux. Dans 77 % des cas, les victimes d’attaques politiques travaillent au niveau municipal, que ces gens soient fonctionnaires, élus ou candidats. Aucune région du Mexique n’est épargnée et la violence ne fait aucune distinction entre les partis. « Qu’ils soient des acteurs qui la génèrent ou des acteurs qui y résistent, il y a une grande responsabilité de tous les partis politiques », explique Céline González, chercheuse au département sécurité du centre d’analyse México Evalúa. « Les partis ne devraient pas présenter des candidatures associées à des profils ayant des antécédents de violence, de collusion ou d’impunité et ils devraient prendre des mesures pour sanctionner ces personnes qui veulent entrer en politique », ajoute l’analyste.

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