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Espagne : le Parlement approuve une loi d’amnistie pour les indépendantistes catalans

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Espagne : le Parlement approuve une loi d’amnistie pour les indépendantistes catalans

Ce jeudi 30 mai, le gouvernement espagnol dirigé par les socialistes a approuvé de manière définitive la très polémique loi d’amnistie qui accorde le pardon à des dizaines de responsables séparatistes catalans. Après six mois de pérégrination, et notamment le véto du Sénat, cette législation a été approuvée de justesse par 177 voix pour, et 172 contre.

En Espagne, le Parti populaire, principale formation d’opposition, et le parti d’extrême droite Vox, ont livré un dernier baroud d’honneur avant le vote de la loi d’amnistie, et ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « corruption politique ».

Pour le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, il s’agit « d’un échange de pouvoir en contrepartie de l’impunité ». « Vous allez amnistier vos partenaires d’investiture simplement pour rester au pouvoir », a pour sa part affirmé le leader de Vox, Santiago Abascal. Ses propos ont déclenché une violente réaction des bancs de l’extrême gauche et des socialistes, d’où ont fusé des « fascistes » ou « pro-nazis ».

« La question, encore ouverte, est : combien vaut l’impunité ? Aujourd’hui, nous avons assisté à l’acte de décès du Parti socialiste ouvrier espagnol », a encore ajouté Alberto Nuñez Feijoo, peu après le vote, rapporte le correspondant de RFI à Madrid, François Musseau. Cette loi est donc jugée immorale par la droite, car elle aurait été votée pour assurer le soutien indispensable des indépendantistes catalans au gouvernement de gauche de Pedro Sanchez.

Mais le malheur des uns faisant le bonheur des autres, l’ancien président de la Généralité catalane, Carles Puigdemont, dans une allocution prononcée depuis Waterloo, près de Bruxelles, a pour sa part déclaré : « Aujourd’hui, un fait historique s’est produit dans le long combat existant et non résolu entre la Catalogne et l’État espagnol. » M. Puigdemont s’était installé en Belgique en 2017, précisément pour fuir les poursuites de la justice espagnole, qui vont pouvoir maintenant être levées.

Avec ce vote, les indépendantistes ont retrouvé le sourire, constate notre correspondante à Barcelone, Élise Gazengel, qui rappelle que ces derniers ont perdu leur majorité historique aux élections catalanes du 12 mai dernier. Tous célèbrent désormais cette loi d’amnistie pour les dirigeants impliqués dans la tentative de sécession de 2017. Tous la qualifient de « victoire » pour leur mouvement, même si certains, à l’image du porte-parole de la gauche indépendantiste ERC, Gabriel Rufían, craignent désormais la réaction de la justice.

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