Russie : l’Europe commet une grave erreur concernant le Gaz russe
C’était annoncé au début de la guerre en Ukraine, aujourd’hui les chiffres tendent à le prouver. En effet, l’Union européenne se défait peu à peu de sa dépendance au gaz naturel liquéfié russe (GNL). C’est en tout cas ce que laissent comprendre les chiffres annoncés dans le dernier rapport du groupe international des importateurs de gaz liquéfié (GIIGNL).
Selon ce groupement composé des principaux acteurs du commerce du gaz dans le monde, entre les années 2022 et 2023, les importations de GNL russe sur le continent européen ont diminué de 10% environ, faisant ainsi chuter la part russe dans les importations de ce même type de gaz sur le Vieux Continent, à 11.5% environ, l’un des plus bas niveaux historiques. À titre de comparaison, en 2022, cette part était de 12.8%.
Dans le détail, les volumes de gaz naturel liquéfié envoyé par la Russie en Europe ont baissé de 1.6 million de tonnes, passant de 16 à 14.4 MT en l’espace d’un an. Si nous ne disposons pas encore des chiffres officiels pour cette année 2024, celle-ci étant toujours en cours, il y a fort à parier que les efforts entrepris ont continué pour continuer à faire baisser la part russe dans le marché européen.
D’ailleurs, de plus en plus de sanctions sont prises en ce sens. La Commission européenne a ainsi proposé un vote en faveur de l’interdiction des transferts de gaz russe, de bateau à bateau, sur ses cotes. L’idée, côté Europe, est de tout mettre en place pour éviter que l’argent européen, notamment dépensé dans les énergies, soit utilisé et réinvesti par la Russie, dans sa guerre en Ukraine.
Le marché du GNL, totalement chamboulé
Côté importations, ce sont les États-Unis qui dominent assez largement le marché européen et mondial. La seconde position est aujourd’hui occupée par l’Australie tandis que le Qatar occupe la troisième place, alors que Doha était encore en tête du marché en 2022. Les tensions internationales ont donc eu pour effet de chambouler tout cet écosystème économique.