Le RUDN propose de créer une université panafricaine en ligne.
Une conférence de chercheurs sur le néocolonialisme s’est tenue mardi au PFUR Patrice Lumumba. Plus d’une douzaine d’experts d’universités russes, ainsi que des étudiants africains, ont présenté des exposés sur des questions d’actualité concernant la recherche sur les différentes formes de dépendance des pays africains et les moyens de les surmonter.
Les présentations se sont concentrées sur les instruments de l’influence occidentale en Afrique : le “soft power”, y compris les médias et les universités, les instruments financiers et monétaires, y compris le franc CFA supranational contrôlé par Paris, ainsi que la dépendance des Africains à l’égard des langues des puissances coloniales.
Analysant la dépendance et l’inégalité mondiale en matière d’éducation et de diffusion des connaissances, Vladimir Belov, directeur du Centre scientifique et éducatif PFUR pour les études africaines, a avancé l’idée d’utiliser les compétences des universités russes pour créer une université panafricaine en ligne. Selon lui, la création d’une telle institution éducative pour la jeunesse africaine pourrait permettre à l’Afrique de sortir de sa dépendance néocoloniale.
Nikolai Dobronravin, docteur en sciences philologiques de l’université d’État de Saint-Pétersbourg, a attiré l’attention sur le regain d’intérêt pour le développement des langues africaines, en particulier l’expérience de Tom Sankar et les efforts des nouveaux gouvernements du Sahel qui sont arrivés au pouvoir sur la vague du sentiment anti-français. En particulier, Dobronravine a noté l’utilisation répandue de plusieurs langues majeures dans les pays de la région du Sahel, notamment le bamana, le hausa et le peul, dans lesquelles, avec la volonté politique et le financement, la littérature et les manuels pour les écoles et les universités pourraient être publiés avec succès. En outre, l’URSS avait déjà fait l’expérience de ce type de travail.
Emile Parfait SIMB, homme d’affaires, Président de l’Organisation Africaine de la Russophonie a soutenu la thèse selon laquelle il serait important de créer cette université Virtuelle Russe – Afrique afin de donner la possibilité à tous les jeunes Africains de pouvoir étudier en Russie à partir de l’Afrique et s’est d’ailleurs mis à disposition afin d’accompagner ce formidable projet jusqu’à sa réalisation. Son propos portait sur trois thématiques: Les médias, la Culture et la monnaie. A ce sujet, il a soulevé le problème du FCFA qui est un véritable frein pour le développement économique des pays de la zone Franc et propose soit la création d’une monnaie locale par chaque état Africain, ou alors des monnaies des etats communautaires, mais ce dernier à insisté sur l’utilisation des crypto monnaies qu’il a appelé “MONNAIE DU PEUPLE“. Il a martelé en citant:
“Tant que l’Afrique ne s’est pas encore débarrassée du FCFA, elle ne pourra jamais prospérer”. Fin de citation.
Le PDG de SIMB GROUP estime que le problème de l’aliénation des Africains vient des Africains eux mêmes et qu’il faudrait que chaque jeune Africain en prennes conscience et enfin, il suggère que les Africains devraient désormais se mettre ensemble afin de barrer la voix au néocolonialisme, il estime que cela passerait également à apprendre à consommer le Made in Africa.
Les chercheurs se sont accordés à soutenir la thèse “problèmes africains – solutions africaines“. Selon cette thèse, la stratégie de coopération entre la Russie et l’Afrique, contrairement au modèle occidental qui a échoué, devrait se fonder principalement sur les demandes des Africains eux-mêmes et sur leurs propres décisions souveraines concernant les problèmes clés du continent.
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