Crash de Terra (LUNA) : Do Kwon attaqué en justice aux Etats-Unis
Ce vendredi, un recours collectif en justice a été déposé dans un tribunal californien à l’encontre de Do Kwon, Terraform Labs et Three Arrows Capital notamment. Ce qui est reproché à ces acteurs est la promotion trompeuse ainsi que la vente d’actifs non enregistrés, entre autres à travers le token LUNA.
Do Kwon, PDG de Terraform Labs est attaqué en justice
Ce vendredi, un tribunal californien a reçu un recours collectif en justice, visant Do Kwon. Cette plainte concerne également plusieurs entités telles que Terraform Labs et les fonds d’investissement en cryptomonnaies Three Arrows Capital ou encore Jump Crypto notamment.
Ce recours traite de la vente de titres non enregistrés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), à destination des investisseurs américains, ainsi qu’une communication trompeuse sur l’ensemble de l’écosystème Terra (LUNA).
Les taux gonflés dont il est question font référence au protocole Anchor (ANC). La qualification d’un actif comme un titre financier relève quant à elle du test de Howey. Ainsi, les arguments évoqués sur ce sujet sont les mêmes que ce qui est reproché à Binance.US sur l’UST.
Plusieurs raisons sont invoquées par le collectif des plaignants pour justifier du choix d’un tribunal californien. Il y a par exemple le fait que Do Kwon ait fait ses études à Stanford. Mais surtout, que Terraform Labs a reçu des financements de nombreux fonds d’investissement basés en Californie, comme Coinbase Ventures, Pantera Capital ou encore Blockchain.com Ventures.
Le même raisonnement est développé pour Anchor, le principal protocole qui constituait l’écosystème. Celui-ci comptait, entre autres, Alameda Reaserch dans ses investisseurs. Ces éléments justifient, selon les plaignants, les racines californiennes de Terraform Labs.
Une communication estimée trompeuse
Concernant la communication trompeuse dont sont accusés les différents partis, le collectif avance plusieurs éléments. Le cas du défunt Basis Cash (BAC), un précédent projet de stablecoin algorithmique développé par Do Kwon est évoqué. Il est estimé que de par cet échec, le fondateur de Terra connaissait les risques de l’UST, ayant un fonctionnement algorithmique lui aussi. Et ces risques n’auraient pas été soulignés dans la communication des accusés.
L’argumentaire souligne également le comportement de Do Kwon. Il lui est par exemple reproché de rabaisser les investisseurs se questionnant sur son modèle économique, afin d’occulter les failles de son produit. Un échange de tweets avec un trader, répondant au pseudo de Algod, est mis en évidence pour illustrer ce propos.
Le 9 mars dernier, le trader a qualifié le LUNA d’un Ponzi et a assuré que si l’actif brisait son ATH, il le shorterait avec de gros moyens.
Il y a d’ailleurs un fait intéressant à souligner sur la relation entre les deux personnes. Lors de la semaine qui a suivi cet échange, ils ont parié un million de dollars sur le prix LUNA au 14 mars 2023. À savoir s’il sera supérieur ou inférieur à 88 dollars. Si nous connaissons déjà la finalité du pari, nous ne savons pas si Do Kwon a tenu ou tiendra parole.
Cette plainte de 72 pages est ainsi défendue par divers exemples plus ou moins convaincants. L’objectif ici est d’inciter la justice à agir à l’encontre de Do Kwon et des différents accusés.
Comme pour Binance.US, il n’est pas sûr que cette procédure débouche sur des sanctions. En revanche, il est certain que ce n’est que l’un des épisodes, d’une affaire judiciaire de plus grande envergure.
Avec CrytoAst